Les répétitions

Retourner au plateau

Publié par Marion Godon

Journal du projet

Il est tant pour moi de monter au plateau. J'y vais chargée de toutes ces aventures.

Il est tant pour moi de créer, de monter au plateau, donner un sens à tous ces mots que j'écris depuis si longtemps. Je veux sortir de ma solitude. Je veux partager ce projet avec quelqu'un en qui j'ai confiance. Ce confinement m'a permis de faire murir cette idée.

Août 2020, le Cher, nous débarquons avec Valentin Clerc, qui devient officiellement le metteur en scène de La Petite Robe Bleue. Moi au plateau, lui en face de moi, à me regarder, me diriger. On cherche ensemble. Très vite, il comprend ce que je veux dire, il s'agit de mon univers et m'accompagne dans la direction que je veux prendre. Nous travaillons à la salle des fêtes de Quincy, dans le Cher, nous avons pris contact avec la municipalité. Ils sont ravis que des artistes viennent répéter ici "Il y a tellement rien. Ça fait du bien" dit Pascal Rapin, le Maire de Quincy.

Tous les jours, il vient nous voir, savoir si on se sent bien ici. Agnès Delanoix, l'adjointe à la culture passe également nous voir, nous pose des questions. Le projet intéresse. Les curieux osent pousser la porte de la salle des fêtes. Je comprends tout l'enjeu d'une résidence en territoire. Un échange se fait, nous désacralisons notre image d'artiste, ils viennent, posent des questions, osent assister au répétition.

Nous décidons de faire une sortie de résidence le 15 août. On prend un risque mais on tente. On prévient la veille pour le lendemain. Le jour J, trente personnes sont au rendez-vous. Tous les spectateurs sont masqués mais ils sont là. On finit par un pot. On échange. Les critiques sont constructives et intéressantes. La rencontre se fait. Nous sommes ravis et chargés à bloc.

C'est la deuxième semaine de plateau.