RÉSIDER

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Publié par Tom Verschueren et Laurine Baguelin

Journal du projet

Habiter un lieu ou un espace, y mettre de la vie

Au présent, être là

27 février : 37ème jour à Laveissière — non consécutif

Au 37è jour à Laveissière, Châteaux de colère jusque par dessus la tête, nous découvrons petit à petit le point jusque là inconnu de la recherche, celui qui se découvre à mesure du temps passé à réfléchir et essayer. Alors on l’apprivoise cet inconnu, on se demande si c’était bien lui qu’on cherchait, ou on se demande si on s’est pas trompé quelque part un peu plus tôt. Pour ne pas perdre trop de temps en doute, on lui fait confiance et on continue à préciser ses contours, en espérant le reconnaitre tout à la fin.

C’est une drôle d’étape, celle de la recherche, pour ce projet. Travailler à l’adaptation dramaturgique d’un roman sans équipe, sans plateau, sans lumière, sans costume, sans rien d’autre que le texte et ses enjeux, nos corps, ceux des enfants, et nos histoires à tous ; ça implique une sacrée rigueur pour ne pas perdre le présent. Ne pas projeter sur la forme finale, juste s’appliquer à mettre en place la méthode pour aboutir à une petite forme des châteaux, ayant pour seule finalité de nous nourrir pour la suite de la création. Ici, au 37è jour, on s’attèle à multiplier les manières de dire l’amitié et la fureur de vivre.

 

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Travailler le parlophone est à la fois plus difficile et plus évident que prévu. Plus difficile parce que le temps manque pour rendre autonomes les enfants sur cinq médiums différents, soit la lumière, le son, le costume, la scénographie et le jeu. Mais en même temps plus évident au regard de leur compréhension du travail. Avec la maquette et les instruments de bruitage comme supports de récit ; les sons produits, leurs voix&corps comme médiums, nous parvenons tout de même à travailler l’écoute et la simultanéité dans la création.