Notice : la cinétographie de Rudolf Laban

Notice : la cinétographie de Rudolf Laban

Publié par Marie Orts et Lina Schlageter

Journal du projet

Une histoire brève de la cinétographie Laban.

Rudolf Laban, est un danseur, chorégraphe et chercheur d’origine hongroise, née en 1879 et mort en 1958. Il s’intéresse, dès le début du XXe siècle à la création chorégraphique et à l’étude du mouvement. Il est très connu et nous intéresse pour avoir inventé un système d’écriture du mouvement. Pour cela Laban s’est entre autre intéressé à la notation Feuillet. Il en tire des principes tels que la représentation du côté droit et du côté gauche de part et d’autre d’une ligne centrale qui sépare la portée en deux, à l’image de l’axe du corps. Dans la même idée, ce sont les transferts de poids qui sont le plus proches de cette ligne centrale puis les autres parties du corps s’écartent de part et d’autre de cette ligne. Car en notation Laban, tout peut se noter, même le mouvement des paupières. Comme Feuillet la lecture s’effectue de bas en haut mais le danseur ne tourne pas autour de sa feuille, sa feuille tourne avec lui. En 1926, il publie dans Choreographie, ses premières tentatives mais c’est en 1928 que le système a la totalité de ses bases. C’est son disciple Albrecht Knust qui va par la suite développer le système en cherchant à répondre aux besoins pratiques posés par la notation des ballets auxquels il est confronté car il est le premier notateur professionnel. Il note les ballets, les œuvres de chorégraphes. Pendant la seconde guerre mondiale, les différents exils provoquent une scission entre les notateurs formés restés en Europe et ceux partis aux EU. Ces différences créent à la longue deux systèmes particuliers : la cinétographie Laban en Europe et la Labanotation aux Etats Unis. Dès 1940, à New-York, naît le Dance Notation Bureau (DNB) dont l’objectif est d’unifier les pratiques, de promouvoir la notation à travers l’enseignement et la notation du répertoire. En 1961 est créé le Conseil International de Kinétographie Laban, l’ICKL. L’ambition de l’ICKL est d’uniformiser les différentes orientations prises par le système et de confronter les points de vue. Il a lieu tous les deux ans. En France, l’enseignement de la cinétographie a été introduit en 1958 à l’ESEC (Ecole Supérieure d’Etudes Chorégraphiques), puis en 1990 au sein du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, sous l’égide de Jacqueline Challet-Haas (élève d’Albrecht Knust).