les CM2 de Pam5 devant la MapMonde

La radio pirate de la danse

Publié par Cecilia Galli

Où l’on s’improvise commentateur de danse quand d’autres sont commentateurs sportifs

Il y a quelques semaines, nous nous étions promenés dans le monde en regardant des archives vidéos de danses étranges. Nous avions pioché des mots qui nous avaient aidés à formuler nos impressions puis chacun avait construit un texte sur l’une des danses. Nous nous sommes replongés dans nos souvenirs de voyage en lisant nos textes dans un studio de radio improvisé. Un studio en extérieur : pas entre quatre murs recouverts de mousse ou de boites d’oeufs, mais un simple zoom qui se balade du plateau sportif aux balcons de l’école. Une radio en mouvement, prête à capter nos voix, mais aussi le chant des oiseaux, la musique des copains et des copines qui dansent à côté, les consignes que donne le maître à travers le mur.

Au début on est un peu impressionné par la bonnette poilue qui protège l’enregistreur du bruit du vent, et lorsqu’on met les écouteurs dans ses oreilles,  on se marre de nos voix si bizarrement amplifiées. Puis on se concentre et on relit nos textes. Parfois on les prolonge, des images remontent, qu’on a envie de partager. Parfois on ne se souvient plus trop de quelle danse on voulait parler et il faut démêler les souvenirs. Rattacher un mouvement de tête à un continent, un moulinet de bras à un pays. Tout ça donne des petits fragments de commentaires qu’on pourra monter avec les vidéos, et nos récits accompagneront les images. Des voix pour accompagner un match, un drôle de match de danse.

Mais parfois l’intervieweuse devient très curieuse et veut absolument tout savoir : est-ce que tu aimerais danser comme ça ? Quand est-ce que tu danses ? Qu’est-ce que tu ressens quand tu danses ? Est-ce que ta famille aime bien danser ? Quelles danses ? Alors on passe à des confessions plus intimes. On apprend que certains dansent aux toilettes ou en cuisinant, que d’autres s’enferment dans leur chambre pour se griser de Queen ou bouger en silence, que danser et faire de la batterie c’est presque la même chose, que certains parents sont très fêtards...

Alors des danses du monde à nos danses de tous les jours, il n’y aurait qu’un pas ?