Tout le monde en statue de sel !

LA PLAGE PAYSAGE

Publié par Cecilia Galli

Où la terre se fond avec l'eau et commence l'immensité de la mer. Où nous décidons d'inonder cette frontière avec nos danses.

Il ne faut pas oublier que nos corps sont formés à 70% d'eau, que les averses tropicales se déversent sur nous par sceaux, que sur ce petit morceau de terre nous sommes entourés par l'eau salée à 360 degrés et que celle-ci monte toujours plus en grignotant les contours de l'île.

 

Au moment de choisir notre emplacement pour le tournage, nous pensons à la plage. Quel meilleur endroit pour danser sur une île?

 

Sur cette langue de sable débarquent nos danseurs. Une petite population colorée investit le lieu. Ils sont prêts, en tenue de combat, le visage coloré de formes géométriques. Ils appartiennent à l'équipe des rouges, des verts, des bleus ou des blancs. Il faut montrer aux autres ce qu'on a à dire à travers la danse, ce que nous sommes capables de faire, la beauté que nous dégageons, les sentiments qui nous travaillent. Il faut transformer les énergies négatives en énergie dansante, les énergies positives en transmission mouvementée. Il faut donner le meilleur devant la caméra. Il faut tout donner.

 

ET HOP ÇA TOURNE!

 

La mangrove et la falaise sont notre scénographie. De petites chorégraphies se déploient sur le sol mouvant. Les mouettes et les pêcheurs regardent le spectacle. Des bras qui s'agitent, des pirouettes, des sauts, des acrobaties, des postures, des inversions, des roulements, des jambes pliées, des pieds rythmés, des têtes penchées..

 

ET CUT!

 

La marée monte, impossible d'y échapper, impossible d'en décider le rythme, la vitesse, l'ampleur, l'horaire. Nous pouvons seulement regarder le site “marées et pêche” et nous adapter aux lois de la nature.

Nous rentrons alors à l'Ecole, avant que la mer nous engloutisse, la caméra pleine d'images, la tête pleine de joie, les oreilles pleines du bruit des vagues, et inévitablement tous pleins de sable.

Chorégraphies à la plage