L'école de la pierre aux fées

L'arrivée

Publié par Lucie Rico

Journal du projet


 

Quand j'arrive à la gare de Villers, il fait nuit. Il est 7 heures pile. J'ai pris le seul train de la matinée qui de Paris menait à Villers.

Les lampadaires choisissent de me montrer de petites portions du paysage. Les bouts utiles : un bout de route, quelques maisons. C'est la deuxième rencontre avec les lieux, j'essaye de sentir le paysage. De noter ce qui me marque. La première, c'était par Google Maps. La nuit décrit des paysages différents de Google. Les angles ne sont pas les mêmes. Dans Google Maps, parfois les paysages se plient, s'envolent et deviennent des cartes. J'aimerais pouvoir m'extraire aussi de cette marche de nuit sur une route où parfois passent trop vite des voitures car je me suis perdue. Je tourne autour du village. Ceux qui vont prendre le bus me regarde bizarrement, comme une intruse dans le paysage.

Je passe par la forêt pour trouver l'école. Je me sers de la torche de mon téléphone pour me repérer. Je crois que ce n'était pas le chemin le plus court mais c'était le moins hostile. Je me promets de ne plus regarder de films d'horreurs.

L'école est déjà allumée. Des enfants y jouent. J'avais oublié qu'il y avait un périscolaire. La directrice me rejoint. Me présente.

Par pudeur je photographie une plante. Sors mes papiers. Je ne sais plus ce que je dois faire. C'est la rentrée des vacances de Noël. Tout le monde se retrouve. Je me demande si j'ai bien choisi mon jour.

J'entre dans la classe. Avec les élèves, nous nous regardons.