journal de bord - restitution du travail avec les élèves

Du point de vue de Rebecca...

La dernière journée de travail, soit le jour de la représentation n’a pas été de tout repos. Nous ne sommes pas forcément capables de faire tout ce que nous avions prévus, il faut donc jusqu’à la dernière minute s’adapter aux différentes contraintes. L’après-midi s’organise autour d’un premier  filage filmé, de trois représentations face aux autres élèves de l’école primaire et maternelle et d’une dernière représentation hors du temps scolaire où les parents  et familles sont invités à venir. La journée est donc intense, nous pressentons que nous leur en demandons peut-être un peu trop… La concentration des enfants va et vient… En effet, nous avons deux classes et deux groupes par classe donc 1 représentation équivaut à 4 passages de la chorégraphie (qui elle-même dure 7 mins). C’est donc une après-midi longue et laborieuse, qui leur demande beaucoup de patience…

La dernière représentation face aux parents est une belle récompense. Bien qu’une partie des élèves n’ait pu se libérer, la majorité est présente. Nous sentons qu’ils sont fiers et motivés de présenter le travail à leur famille. Le dernier passage est surement le plus abouti. Nous terminons ces interventions sur cette note un peu en suspens, pas vraiment prêts à les quitter si subitement… 

Du point de vue de Florentin...

A chaque rencontre nous arrivions avec des nouveautés ou des modifications de la chorégraphie. Je suis étonné de voir à quel point ils ont toujours su s’adapter rapidement aux légers changements que nous apportions, et même au-delà, à proposer leur propre interprétation... Cela nous a permis de complexifier le travail très rapidement. Au final, chaque enfant avait une série de 5 variations possibles de la chorégraphie et une fin personnelle ou de groupe, et chaque groupe une structure différente à suivre avec ces mêmes éléments, avant de finir par improviser tous ensemble dans l’espace. Il me semble que nous avons été exigeants avec les enfants en leurs demandant un travail si précis. Or c’est je crois le challenge que cela représentait pour eux qui a fédéré les deux classes autour du projet. Même les enfants les plus difficiles sont rester jusqu’au bout, et tenus par le groupe, ils ont su être responsables de leur propre chorégraphie. Aussi je suis fiers qu’ils aient réussi à outrepasser certains de leurs blocages, comme le travail fille/garçon, les moqueries envers les plus impliqués et la contradiction perpétuelle qui anime certains de ces enfants. Au contraire, ils ont par moment révélé les meilleures facettes d’eux-même et ont dû apprendre a gérer les conflits par eux-même au sein de leur groupe de travail. Finalement, certains ont compris la notion de collectif dansant, ce qui a permis de faire une présentation satisfaisante qui n'a pas laissé les familles de marbre...