credit photo: Maxime Leblanc

journal de bord - premières interventions danse à l'école Joliot Curie

Publié par Rebecca Journo

Journal du projet

Du point de vue de Florentin

Mars et avril 2019

résumé des premières interventions danse à l'école Joliot Curie de Bagneux avec les classes de CM1 et CM2 A

Dès le départ du projet et les premières rencontres, il nous a fallu faire face à plusieurs difficultés. Premièrement, nous n’avions ni Rebecca ni moi travaillé avec des enfants auparavant. Deuxièmement, nous avions deux groupes de plus de 25 élèves donc peu de séances et dans des salles trop petites pour se déplacer librement.

Il fallait réussir à transmettre le goût d’une pratique chorégraphique simple à deux groupes d’enfants nombreux et surtout très hétérogènes dans leur pratique du mouvement, voir même déconstruire les a prioris qu’ils pouvaient en avoir.

La première séance s’est ouverte pour moi avec les questions pressantes d’un groupe de garçon de CM2, le plus courageux fait le porte parole: "Est-ce que les garçons aussi sont obligés de danser?" Je leur réponds qu’ils ne sont obligés de rien, mais que tout le monde va essayer. Le petit groupe s’enfuit en riant. Evidemment, c’est le même groupe qui n’arrive pas à se taire, qui pouffe dans son coin, ou pire se moquent de leurs camarades de meilleures volontés. Les premiers jeux, finalement simples, à avoir vraiment embarqué les enfants ont été les jeux du "freeze" et du "clap".

Comme nous laissions le brouaha des enfants prendre sa place, pour ne pas rentrer dans une dynamique de sanctions ou de discipline, arriver à ce que tout le monde se taise et "freeze" a été assez fastidieux, pour nous comme pour eux.

Par excès de bonne volonté mal dirigée, en se reprochant les uns aux autres leur incapacité en tant que groupe à faire le silence, le calme et le consensus collectif ne venaient jamais... Après plusieurs sessions, la responsabilité individuelle de se taire dans l’intérêt du groupe a fini par émerger. Ce qui m’a surpris c’est que finalement ce sont les plus bruyant.e.s qui une fois happé.e.s par l’envie de réussir collectivement faisaient la discipline eux-même, ce qui n’était pas forcément efficace ou souhaitable. On y percevait néanmoins leur envie et leur volonté à se prendre au jeu. 

Le jeu des "freezes", ils ont fini par se l’approprier entièrement, certains élèves y jouant avec moi dans les couloirs ou encore dans la cour de récré..

A partir de là, Rebecca et moi avons pu commencer à travailler véritablement sur les qualités physiques qui semblaient importantes à leur transmettre.