Dans cette classe vidée de ses élèves, on m'offre la possibilité de m'y installer pour une durée de six mois. Comme un vestige des heures d'attention passées contenues dans ces murs, une frise historique m'accueille. La frise, c'est l'échelle des évènements de l'histoire, accrochée là devant moi pendant toutes ces années passées assise à l'école primaire. Mais je ne suis jamais parvenue à la comprendre, à l'intégrer, alors qu'elle s'obsédait à se dérouler devant mes yeux comme une phrase simple. À Fontaine-Française, la frise est encore là, légèrement augmentée, et je n'ai toujours pas la solution.
Pendant deux semaines, je me suis baladée entre les histoires de Fontaine-Française, à la recherche des évènements qui nous permettraient, avec les élèves, d'établir des liens entre hier et maintenant, de nous constituer en chercheurs-poètes. J'ai notamment rencontré le président de la Société historique et touristique de Fontaine-Française, dont les archives m'ont été rendues accessibles.