Deuxième semaine de résidence à Pern

Grâce à l'aide des enfants, j'ai pu amasser une bonne quantité d'informations sur le matériel sonore disponible dans un école. Le temps est venu maintenant pour que je les interroge avec ma vision artistique... et quel travail ! Un son est intéressant tout seul, un autre ne l'est pas quand il est avec un tel, celui marche une fois sur trois... je fais vraiment l'apprentissage de la composition sur de la musique concrète. Petite anecdote au passage, j'ai fait écouter les Variations pour une porte et un soupir de Pierre Henry aux enfants. Leurs réactions à cette musique était attendue : sourires en coin, rigolades... J'ai du travail !

Je me suis rendu compte que le meilleur moyen de leur faire "accepter" cette musique faite de sons de leur quotidien, mais assemblés de sorte qu'il n'y reconnaissaient pas un style de musique connu, était qu'ils se l'approprient par le corps. Et pour cela rien de tel que de la danse ! En marge d'un autre article où j'ai décrit un moment de musique dansé par leurs propres sons d'écoles, j'ai entrepris de composer un court passage sur lequel ils n'allaient faire que danser. Grâce à l'aide de Fabienne Sutter, intervenante en danse contemporaine, les enfants se sont complètement appropriés cette musique, et se sont rendus compte que tous les goûts étaient dans la nature. Enfin, je l'espère !