Après s'être familiarisés avec le studio photographique, les enfants inventent les récits qui serviront à créer nos romans-photos.
Lors de nos séances de studio, les enfants sont très vif.ve.s, créatif.ve.s, ont beaucoup d'énergie. Rapidement, iels me demandent si nous pouvons faire des vidéos au lieu des images. Ce changement de processus créatif permet d'inventer plus spontanément des histoires en les jouant directement devant l'appareil photo.
Selon les histoires inventées par les enfants, je créer de nouveaux objets en volume. Ils servent de déclancheur pour commencer à inventer une histoire. À partir des mêmes objets, les différents groupes d'enfants partent dans de multiples narrations.
Le processus créatif qui se dessine au cours des séances n'est pas qu'une décision de l'artiste mais une "co-création". Le fait de passer par la vidéo ou la création de nouveaux objets me permet de ne pas rester figer dans un projet initial. Le travail initié avec le collectif Les Allumeur.e.s et la pensée d'auteur.e.s comme Marie Preston m'encourage à réfléchir ce type de création partagée.
« Nous partageons avec l'éducation populaire l'idée que chacun possède une culture propre et que le travail artistique coopératif consiste à les mettre en partage et non pas à inculquer, de manière plus ou moins autoritaire, une culture spécifique et des savoirs jugés incontournables ».
Céline Poulin et Marie Preston (dir.), Co-Création, Editions Empire et CAC Brétigny, 2019.
Le médium vidéo nous amène ensuite vers le dessin. Nous visionnons les vidéos pour reprendre les histoires et créer nos storyboards. La contrainte étant de faire entrer le récit dans un roman-photo de six cases. Ce guide nous permettra ensuite de re jouer le récit, mais cette fois en se figeant pour créer des images.