Place à un temps de manipulation/expérimentation avec leurs constructions plastiques, en travaillant le masque et la marionnette portée comme mediums principaux pour laisser aux "créatures naissantes" le soin d'apprivoiser la manipulation de ce nouveau corps étrange, à la fois si loin et si proche. Cachés dans un manteau, en portant le masque sur le visage ou ailleurs, ou en s'effaçant derrière la marionnette, les corps se révèlent, les formes apparaissent. Les élèves prennent conscience une nouvelle fois de l'importance du regard qui anime l'inanimé, de l'écoute collective au plateau, de l'expérience du "jouer pour un public et de choisir ce que l'on donne à voir", ou encore de la différence entre la sculpture et l'objet marionnettique.
Le regard des élèves sur cette thématique de la mutation physique, de l'étrange qui tend au surnaturel et qui peut aussi nous rattacher à une réalité tangible comme celle d'une catastrophe écologique est aussi riche que beau, brute et radical. Il nous ramène à des propositions simples et fortes pour l'écriture de notre future création, "Gimme Shelter". A la hauteur de ce que nous espérions trouver à travers le regard d'un jeune adolescent sur son environnement, son rapport à l'autre , à l'intérieur et l'extérieur...