9 & 10 Avril : Ça prend corps !

Pour cette seconde période d’atelier nous avons installé notre espace de travail au sein de l’école primaire, à proximité des élèves que nous avons retrouvé de nouveau plein d’entrain et d’envie.

Au mois de mars, chaque enfant a débuté la réalisation d’une marionnette. Chacun a pu produire un masque ou une petite tête de monstre. Dans la continuité de ce travail, les élèves vont pouvoir façonner les corps de leurs marionnettes avec pour réflexion : Qu’est ce qui fait qu’un corps peut être inquiétant, monstrueux, dérangeant ? Où se trouve l’étrangeté ? A quoi elle ressemble ? Quel aspect/forme a son corps ? Est-ce qu’il est malade/contaminé ? Comment ? Par le choix des formes et des matières, qu’est-ce qui fait sens ?

Nous avons commencé par leur montrer des échantillons de textiles représentants différents types de contaminations (pustules/plaies/tentacules/brûlures…) que Marianne a réalisé lorsqu’elle était en train de fabriquer l’un des costumes de monstre du spectacle. Il s’agissait de leur donner à voir de multiples façons de faire figurer la monstruosité, en utilisant principalement des matières textiles.  

Place à la pratique !

Les élèves qui avaient réalisé des petites têtes ont pu mettre en volume leurs corps en prenant pour base les mêmes matériaux utilisés en mars (fibre de sisal, toile de coton, toile de jute et latex).

Nous leur avons indiqué de ne pas assembler la tête à leur corps ; ils réaliseront cette jonction dans un second temps, à l’aide de toile de coton, de fibre de sisal et de latex en privilégiant un membre souple. Nous leur avons bien rappelé qu’ils allaient eux-mêmes donner vie à leurs marionnettes et qu’il était primordial de pouvoir manipuler la tête et le corps aisément.

Ceux qui avaient fabriqué un masque ont pu imaginer le prolongement de celui-ci en utilisant pour base de la toile de coton ou de la toile de jute et en effectuant le prolongement du traitement qu'ils avaient fait sur leurs masques.

Pour que chacun puisse faire émerger de sa créature cette notion d’étrangeté, de contamination, nous leur avons amené d’autres matières telles que de la fourrure synthétique, des peluches, de la ouate. Tous se sont approprié les matériaux avec aisance et nous avons veillé à ce que chacun puisse mettre en volume leurs singulières et monstrueuses idées !