Broder des ombres

Broder des ombres

Publié par Flavie Chauvin

Journal du projet

Entre la suite des enregistrements sonores et la broderie de marionnettes, voici le compte-rendu de notre 5e venue à l'école, les 9 et 10 mars.

Joie de voir la recherche artistique se préciser...

1-1 = 1+1-1+1=2 + 28-1-1= 2 prof et 26 élèves

En un mois, il y a eu du changement : maîtresse Gene n’est pas encore revenue et une de ses deux remplaçantes a été remplacée. Il y a donc un nouveau maître, et deux enfants en moins car ils ont changé d’école.

Quelques réflexions des enfants me sont revenues suite au visionnage du film d'Alain Cavalier :

« Un matelas comme celui-là si on l’entretient il dure toute la vie ! » « Elle veut travailler jusqu’à la fin de sa vie, mais moi je voudrais bien la retraite quand même ! » « Elle a l’air heureuse alors qu’elle travaille tout le temps ! » "Ça veut dire qu'ils n'avaient qu'un seul matelas pour toujours ?" 

Cela nous a permis d’aborder le thème de la (sur)consommation.

Puis, nous enchaînons sur notre recherche plastique : broder des marionnettes.

Nous avons modifié notre organisation. Par petit groupe, on respire mieux, et on peut broder pour de vrai. On a même eu le temps d’ajouter plein de belles couleurs ou bien de tresser les cheveux de nos personnages et de leur rajouter de la barbe. Tout le monde a été très créatif.

Ce n'est que le lendemain que nous avons testé les ombres et essayé de rendre vivants nos personnages. Nous avons exploré les caractéristiques de ces marionnettes pas banales : l'élasticité du tissu, sa transparence, la façon de le tenir... Et si on rajoute des parties de notre corps quels effets peut-on créer ? Et si je pouvais avoir deux têtes ? Lui rajouter des pattes ? Et si on chiffe le tissu ça donne quoi ? 

Trois étapes pour broder des ombres

La machine à coudre de la maman de Marianne

Pour rester dans le Gers, le soir, la famille de Mina a bien voulu nous héberger. Marianne, la maman, a bien voulu nous montrer la machine à coudre de sa maman à elle. Nous avons eu la chance de partager ensemble un moment précieux : la (re)découverte de cet objet, oublié depuis 20 ans.

Elle sent l’humidité, elle est couverte de poussière. Alors, délicatement on sort un par un les objets de la couturière. Les questions des deux fillettes fusent.

C'est quoi cette petite bande de tissu ?

Il y a des lettres brodées.

Ca sert à quoi ? 

Fais-voir.

C'est noté M et R en rouge.

Ce sont mes initiales...

On ose mettre en marche la machine, mais une fois la pédale activée, une odeur de cramé se fait sentir et de la fumée s'échappe... c’est le moteur qui a lâché. Penaudes, Marianne nous rassure et prévoit déjà de la faire réparer pour apprendre à coudre avec ses filles. Face à cet optimisme réjouissant, on passe à table. Et avant d'aller se coucher, Mina et sa petite soeur nous offre un spectacle de théâtre d'ombres avec leur papa, Guillaume, à la régie lumière.