Atelier #1 Les outils du cinéma d'animation

Atelier #1 Les outils du cinéma d'animation

Publié par Clara Delmond & Léa Enjalbert

Journal du projet

Mercredi 15 février. Cette première rencontre avec la classe des CM1 de Saint Mamet-la-Salvetat est l'occasion, dans un premier temps, d'une intreoduction à l'architecture et au cinéma d'animation. A travers différents modes de représentation (plans, maquettes, croquis, film...), l'idée est de comprendre les liens et les différences entre ces deux disciplines. Dans un second temps, les élèves de CM1 ont pu se familiariser avec les outils du cinéma et du cinéma d'animation en réalisant cinq ateliers.

Présentation : architecte/architecture

Un architecte, c’est quoi ? Après quelques échanges avec les enfants, nous arrivons ensemble à définir le métier d’un architecte, « celui qui conçoit et imagine, les édifices, les lieux, les paysages… »
Lors de cette première rencontre, l’idée est alors de montrer comment l’architecte utilise différents moyens de représentation pour arriver à faire passer une idée, un concept architectural...
Clara montre successivement une maquette en carton du bâtiment dans son contexte et des plans, des coupes d’un même projet. Puis une seconde maquette, mais cette fois en béton. Pourquoi deux maquettes ? Elles n’ont pas la même échelle, on ne comprend même pas qu’il s’agit du même édifice… Une photo montre la maquette en béton cernée par une structure en bois. Cette maquette-là parle alors d’autre chose. Elle raconte la matérialité du projet mais aussi sa dégradation, l’altération des matériaux : « Le bois partira avant le béton. » Ainsi, chaque représentation amène une idée différente. Quand tous les éléments (plans, coupes, maquettes, croquis, perspectives) sont réunis, le projet peut être compris dans son ensemble.

Présentation : cinéma d'animation/stop motion

La présentation commence par la projection du film de fin d'études de Léa. Cette visualisation entraîne un échange avec les enfants sur le cinéma d'animation et plus précisément sur la technique de l'animation en volume (stop motion), sur le dessin animé et même sur l'essence du cinéma.

Pour rentrer dans les détails de la réalisation d'un film, Léa présente des éléments du sien. Avec un carnet de recherches graphiques, nous abordons la notion de préproduction et prenons conscience de toutes les étapes présentes avant le tournage d'un film (recherche d'une thématique, travail de références, étude sociologique, character design, élaboration d'un scénario, d'un storyboard...). Avec des marionnettes, nous évoquons les notions d'"image par image" et de tournage d'un film d'animation.

L'objectif est de souligner le long processus mis en œuvre pour la réalisation d'une production audiovisuelle et de donner un aperçu des nombreuses professions présentes dans cette chaîne de production.  

Présentation : cinéma d'animation/stop motion

Ateliers : les outils du cinéma et du cinéma d'animation

Les séances débutent par une courte présentation de chaque petit atelier.

L'atelier précinéma :
Les enfants découvrent tout un tas d'objets de précinéma portant des noms un peu étranges : praxinoscope, zootropes, phénakistiskopes... En les actionnant, on assiste à la naissance du mouvement. Les enfants comprennent alors le principe de la séquence d'image et de la décomposition du mouvement. On leur attribue ensuite leur mission sur cet atelier, ils doivent fabriquer leur propre objet de précinéma : un thaumatrope qu'ils réalisent sur le thème de l'architecture.

L'atelier stop motion :
Les élèves sont en immersion dans une maquette dédiée au tournage de films d’animation. Ils doivent réaliser une courte animation en faisant bouger les personnages dans le décor en image par image. Par cet atelier, ils comprennent les différences entre une maquette d’architecte et une maquette de cinéma d’animation (enjeux esthétiques et fonctionnels) et la notion de cadrage et donc de hors champ (ce qui ne se voit pas à la caméra).

L'atelier banc-titre :
Les enfants doivent dessiner en image par image un paysage capturé sur le territoire de Saint-Mamet. Une image est installée sous le banc-titre. Sur cette image ils superposent une feuille de calque sur laquelle ils viennent décalquer progressivement des éléments de la photo (ceux qu’ils souhaitent faire apparaître) et peuvent choisir d'en intégrer de nouveaux (inventés). Avant de prendre chaque photo, ils doivent rajouter une feuille blanche entre le calque et la photo afin de la cacher.
Ici, il comprennent le principe de l’image par image et donc du dessin animé et identifient les différents éléments qui constituent un paysage.

L'atelier son :
A partir d’une image de Saint-Mamet, les enfants réalisent une bande-son. Ils sont chargés d'imaginer une histoire qui pourrait se passer dans cette image. D’abord, ils écrivent quelques phrases qui deviendront la voix off de l’histoire.  Ensuite, ils font un inventaire de tous les bruits qu’ils imaginent dans la situation qu’ils ont inventée (vent, bruits de pas, chien qui aboie...). Il s’agit des bruitages sonores. Enfin, ils peuvent ajouter des voix d’acteur ou des musiques.
Après avoir identifié ces différents types de sons, ils essaient de les reproduire à partir d'accessoires qui leur sont mis à disposition, d’autres éléments qu’ils pourront trouver eux-mêmes et de leur propre voix.
Cette activité leur permet d'apprendre à élaborer un micro scénario en groupe et de comprendre l’importance de la bande-son dans une production audiovisuelle.

L'atelier fond vert :
A partir de photos d'objets, d'édifices, de matériaux en tout genre, ils imaginent des mises en scène surréalistes en jouant sur les échelles. Les enfants se filment donc sur fond vert et sont ensuite incrustés en miniature, en gigantesque, en train de voler ou autre dans le décor. (Ils peuvent ainsi voler au-dessus de l’école, devenir géant et faire trembler les rues de leur village...).
Pendant cet atelier, chaque enfant a un rôle à jouer : il y a un caméraman, un acteur, un clapper,  un ou deux directeurs d’acteur.

Ateliers : les outils du cinéma et du cinéma d'animation