Une empreinte dans la pâte.

-1 / Pétrissages

Publié par Coline Cuni

Journal du projet
Arts plastiques Sculpture Performance, Objet à manipuler

MODELER

Quelle forme reste-t-il quand on évacue la représentation directe d'une chose ? 

Jeudi 12 mars 2020.

Aujourd'hui, je vois la classe en deux groupes d'une quinzaine d'élèves et pose la même question à chacun, celle-ci même qui leur pose tant soucis (haha!), et qui est justement au cœur de mon travail : mais quelle forme reste-t-il à faire si on imite rien?! 

Le plus difficile est d'expliquer cette question complexe avec des mots simples..

J'ai préparé en avance une sorte de pâte à modeler végétale, plusieurs kilos ! En fait, celle-ci imite très bien la plasticité de l'argile. Nous allons pouvoir faire des essais, des maquettes simples, et exercer nos mains et aussi, au détour de notre activité essayer d'observer des objets abstraits.

Au début, c'est un plaisir plutôt régressif : on malaxe, on aplatit cette chose collante, on la roule sous nos doigts. Top chrono, je donne 15 minutes pour créer un objet qui naisse simplement de l'action de nos doigts.

Vue de l'atelier. Fin de la séance

De petites sculptures émergent

Tous ensemble, nous prenons le temps de faire le tour de l'atelier pour voir les créations de chacun et les enfants repèrent les formes très nombreuses.

Deuxième période, après une pause en récréation, les enfants reprennent leurs travaux, ou les recommencent de zéro puisque la pâte nous le permet. Puis je leur demande d'associer un second matériau glané dans les nombreux sacs et cartons à leur disposition dans l'atelier. 

Le tout est finalement documenté dans un studio improvisé car la pâte va sécher et se déformer. D'ailleurs, on se dit que ça peut être drôle de voir l'évolution de ces sculptures végétales dans quelques jours : peut-être toutes ratatinées..