Nous construirons des maquettes de cabanes qui seront par la suite assemblées sous forme de ville. Une cabane comme espace d’une utopie personnelle, comme un lieu de repli ou de partage, où tout est possible. De l’espace individuel construit pour soi au collectif par tous et pour tous, quels sont les possibles et limites de l’utopie ? Afin de donner vie à l’ensemble, nous y filmerons des scènes.
Enfants, nous imaginons des univers qui constituent nos utopies personnelles. Par le jeu, cela peut prendre la forme de transformations de notre chez soi, d’élaboration d’univers, de constructions de cabanes. Afin de donner corps à ces utopies, de questionner la source d’inspiration qu’elles peuvent constituer et la fascination qu’elles exercent sur nous tous, nous construirons des maquettes de cabanes qui seront par la suite assemblées sous forme de ville. Une cabane comme espace d’une utopie personnelle, comme un lieu de repli ou de partage, où tout est possible. De l’espace individuel construit pour soi au collectif par tous et pour tous, quels sont les possibles et limites de l’utopie ? Afin de donner vie à l’ensemble, nous y filmerons des petites séquences.
Durant la première étape de construction des maquettes, l’utopie personnelle de chacun sera son moteur de créativité. Ils devront imaginer depuis le lieu de leurs constructions, même nomades, jusqu’aux détails décoratifs ; sans oublier leurs fonctions, d’ordre privées ou publiques. Ou peut être élaborer des règles relatives aux espaces créés. Je les accompagnerai durant tout le temps de création, de façon à les questionner sur leurs propres représentations et peut être à les dépasser. Et pour les aider à développer leur imaginaire, je leur montrerai des références diverses dans le champs de l’architecture traditionnelle et contemporaine, dans les sciences naturelles, dans l’art contemporain, le design, la littérature et le cinéma. Nous utiliserons du papier, du carton et des matériaux de récupération, dont les formes et textures permettrons d’amener des formes plus inattendues.
Puis à l’étape d’assemblage sous forme de ville, nous nous poserons la question de comment se construit une utopie collective ? Comment passer du stade de l’individu isolé à celui du groupe ? Est-on vraiment libre dans une utopie ? Ils constateront que des règles sont alors nécessaires, mais jusqu’à quel point ? Le Meilleur des monde d’Aldous Huxley, sera une référence incontournable à cette étape.
Par la construction d’une utopie collective nous serons amenés à appréhender des méthodes de travail en groupe. Comment construire à plusieurs ? Cette question sera au cœur du projet jusqu’à la dernière dernière partie : la réalisation d’un court métrage fait de petites séquences qui se dérouleront à l’intérieur des maquettes. Leur écriture sera inspirée par ce qu’ils auront imaginé en construisant cette ville. Je m’adapterai à leurs idées en les orientant, en leur faisant prendre conscience de la nécessité d’avoir des règles lorsque l’on travaille à plusieurs.
Le travail plastique que je mène ces dernières années comporte des processus similaires, notamment dans la conception de petits volumes et de maquettes architecturales. Très vite j’ai souhaité en garder une trace. Principalement par le recours à la vidéo et à la photographie qui m’ont permis d’aller plus loin ; en explorant les espaces créés, en se promenant dedans. Ainsi, la volonté de sauvegarde devient matière à création. Repenser la lumière et les cadrages, par exemple, offre un nouveau point de vue sur l’objet créé initialement. J’aimerais que les enfants expérimentent à leur tour cette méthode joueuse, au processus comprenant plusieurs étapes. La vidéo sera l’occasion pour eux d’appréhender des notions simples de lumière et de cadrage. Il s’agira ainsi de faire des liens entre ce qu’ils apprennent en cours et ce que nous développerons pendant l’atelier.
L'espace utopique des cabanes, décontextualisé de toute fonction ou rentabilité, permet cette capacité de projection mentale dans un univers qui nous ramène à l'enfance ; quand petits nous imaginions des mondes en nous projetant dans des miniatures d’espaces, comme les maquettes de vaisseaux, les circuits de train, les legos etc. Lorsque je travaillais sur ce projet je me trouvais parfois moi même dans cet état d'esprit joueur. J'imaginais alors comment habiter ces constructions potentielles, d’où mon envie de prolonger cette idée lors d’un atelier avec des enfants. Fin juin, pour la restitution, nous montrerons la vidéo projetée, les maquettes en ville et les recherches. Les maquettes projetées en grand format par la vidéo, révèleront leur potentiel de fiction dans laquelle on peut pénétrer, par sa grande échelle.
Par le(s) artiste(s)