Vingt interventions

Publié par Benjamin Beck

Journal du projet

Création en cours, c'est aussi apprendre à respecter des délais et s'organiser...

La première fois que je suis venu à Auxelles on ne m'a pas vraiment préparé à ce que ça serait, de venir faire vingt interventions devant une classe de trois niveaux.

D'abord, atteindre le village n'est pas évident : il n'y a que deux bus le matin pou y aller, que je ne pourrais pas attraper en prenant les transports en communs depuis Bâle, alors il faut à chaque fois se lever très tôt pour moi qui travaille souvent tard, aller louer un voiture à l'aéroport dès que le comptoir ouvre, passer de temps à la dégivrer, prendre l'autoroute, la route départementale, et enfin la rue qui monte jusqu'à l'école. Devant celle-ci, il y a un panneau "chaînes ou pneus neige obligatoires". Effectivement, ça n'a pas manqué, il a beaucoup neigé pour ma quatrième intervention. Pour quelqu'un qui a grandi au Pays Basque comme moi, le neige au travail, c'est toujours exotique et fabuleux.

Quand je prépare mes interventions, mon premier souci est d'avoir assez de matériel intéressant pour que les élèves ne s'ennuient pas pendant deux ou trois heures. Je réalise lentement que mon problème devrait être le contraire : comment utiliser le temps assez efficacement pour arriver à la fin de mon projet avec un nombre de séances limitées ? Nous sommes à ma quatrième intervention, et je termine à peine ce que j'avais prévu de faire en trois séances...

Alors, je me réorganise, je replanifie, je fais faire à mon cahier de préparation une petite cure d'amaigrissement où je choisis mieux comment utiliser le temps, et je décide que nous aborderons l'histoire de la renarde dès la semaine prochaine !