Restitution..

Ce lundi 26 juin, tout le monde est sur le pont! En fin de semaine dernière, nous avons abouti la forme du spectacle des enfants, nous avons aussi fait, avec les enseignantes, le point sur tout ce qui nous manquait comme matériel technique ou comme matériel narratif : musiques de transition, inversion des séquences... Les enfants on vraiment bien avancé et leur filage matinal est convainquant. On debrieffe ensemble pour préparer la répétition générale du lendemain avec lumières et pianiste ! De notre coté, nous dessinons les derniers contours de notre sortie de résidence, nous proposerons au public l'écoute du thème musical principal de notre comédie, puis un scène de narration incluant un flash back conté et enfin notre tube, "parler à tous et à chacun" déjà testé auprès des enfants lors de précédentes séances.

Nous sommes au complets, en attendant Romain qui arrivait directement de Paris pour la générale, Giorgio Gbetie, notre percussionniste et conteur a saisi un instant de flottement pour emporter tous les élèves dans un conte africain "la querelle des lézards". La générale se passe bien et nous sommes prêts pour notre restitution. Nous commençons par présenter notre sortie de résidence, nous expliquons au public les raisons et le sens de notre présence, puis, Romain, Giorgio et moi, nous enchainons les trois moments de notre sortie de résidence. D'abord entrée en musique en présentant notre thème puis, instant raconté. Sur une rythmique de piano à pouces et une construction harmonique simple, je raconte, à la manière d'un griot l'enfance de Nelson Mandela, cet enfant qui jouait seul, écoutait ses anciens, écoutait la nature.. de ce récit surgit un motif mélodique "umando ulalel" (raconte l'histoire) et de ce motif, un flash back - le conteur s'assoit parmi les enfants et nous fait revivre les moments ou le grand père de Nelson racontait les légendes Xhosas... Enfin nous chantons notre tube reggae-pop : "parler à tous et à chacun" Une sortie de résidence comporte ses moments de flottement. Cependant, se mettre en scène et présenter à un public qui -soyons franc - est venu pour d'autres que nous, notre travail est riche. Nous sentons tout de suite les moments à développer, les procédés qui ne fonctionnent pas, les points de réussite... Il reste du travail mais une part du chemin a d'ores et déjà été accomplie.

Nous avons passé presque 3 jours à faire le noir dans la salle d'animation de l'école. En effet, le spectacle proposé par les enfants est, pour une grande partie un théâtre d'ombres. De temps en temps, des personnages surgissent et viennent animer le devant de scène. Les enfants nous racontent comment les chauves souris ont volé le soleil pour que la nuit dure et qu'elles puissent faire la fête. Ils nous font vivre le foisonnement des souris qui cherchent, partout dans le public le soleil disparu. Ils illustrent la quête de la chouette, renvoyé dans ses bases par un roi autoritaire. La danse des araignées, chargées de garder le soleil, au rythme des tambours du Bronx est épatante. Finalement, après un combat acharné, la panthère libère l'astre et Boney M accompagne en musique la fête de libération du soleil. Les parents sont comblés, les enfants sont fiers, les enseignantes et nous... aussi. Les deux prestations cumulées, c'est presque 45 min de spectacle qui ont été présentées. Une vrai soirée théâtre pour clôturer en beauté ce bout de chemin parcouru ensemble...