[ Recherche #01 : Jessica ]

Hier, j'ai rencontré Jessica Chetrit à l'atelier Commode, à Montreuil.

Jessica, elle a fait des études de graphisme mais aujourd'hui elle fait de la céramique et on a des copains en commun, c'est comme ça que je l'ai contactée après quelques tentatives ratées auprès d'autres céramistes. Je lui avais parlé de mon projet de piñata par Instagram mais c'était pas très clair, et on s'était dit à ce moment que le mieux, c'était de se rencontrer. Alors j'ai embarqué mes tests de broderie, mes 3ds et je suis allée voir Jessica à Montreuil pour savoir si elle pourrait faire la base de mes piñatas, le récipient qui sera recouvert par les broderies par la suite.

Je lui ai parlé de mes envies, du mot à l'origine : pignatta, des racines de cet objet défoulatoire qui cristallise nos peurs et nos angoisses, de ses origines simultanées à différentes endroits du monde, de son passage par l'Italie qui lui a donné son nom : pignatta. On a parlé de ce mot et de ce pot en terre, réceptacle de nos peurs, origine formelle et brute de ces objets maintenant faits en série au Mexique.

On a parlé de sa pratique de la céramique, elle m'a expliqué le grès, la porcelaine, la terre, et les terres qu'on pourrait casser plus ou moins facilement. Elle m'a montré ses objets qui attendent patiemment l'arrivée du four d'ici un mois ou deux pour cuire, sagement posés sur des étagères à l'entrée de l'atelier. Elle avait essayé, plus tôt dans la journée, de faire un test au tour avec les premières dimensions que je lui avais données, pour voir comment c'était de manipuler ce volume de terre. On a feuilleté les références de terre, on a regardé les teintes et on a choisi de rester sur un rouge terracotta, presque marron, un peu ocre, un rouge qui rappelle les pots en terre comme on les voit partout. On a convenu d'une organisation pour la suite, et cette nouvelle facette du projet se met en route.

À suivre : broderie main versus broderie machine et premières maquettes.