3 juin 2019

Oraliture

Publié par Maroussia Pourpoint

Journal du projet

Avant les contes créoles n'étaient pas écrits, ils se transmettaient de génération en génération.

Les conteurs étaient ainsi libres de réinventer, réajuster chaque histoire. Exercice difficile qui n’est pas à la portée de tous. Les conteurs sont de véritables virtuoses, ce n’est pas pour rien qu’ils sont surnommés les maitres de la parole.

Pour que les enfants puissent dire leur conte dans les meilleurs conditions possibles, nous travaillons uniquement à l'oral. À chaque séance, par groupe, ils ont un temps imparti pour développer leur récit. Cependant, avant de se lancer dans la création, ils doivent d’abord comprendre comment se déroule une histoire. Il devront passer par plusieurs étapes de travail afin de maitriser la structure du conte. Sous forme d’exercice, ils travailleront sur la situation initiale, l’élément perturbateur, l’élément équilibrant, la situation finale, les personnages, lieux… Imaginer un héros, un lieu, une situation.

Extrait du journal: 

Travailler l’oral fonctionne bien, c’est beaucoup plus simple pour eux et ça se prête mieux à l’exercice de création, puisque le conte créole n’est qu’oralité. An tan lontan on ne savait pas écrire et bien les enfants ne sont pas encore très à l’aise avec l’écriture. Ça leur prend trop de temps et leur attention se perd. Cela me semble donc plus pertinent de continuer à travailler l’oral. Ils laissent libre cours à leur imagination, s’amusent et très vite me demandent même s’ils peuvent mimer leur récit.