Ce troisième atelier, de deux heures trente en classe entière s'est déroulé mardi (23 mai) avec les élèves de Mme Cayol et mercredi (24 mai) avec la classe de Mme Grand. Les objectifs de la séance étaient de sensibiliser les élèves à l'écologie tout en créant individuellement des visionneuses à observer l'avenir.
Collectivement, les élèves ont analysé une œuvre d'Alfredo Jaar intitulée Venecia ainsi que la série de sculptures Futuring de Mélik Ohanian. La première présentant un quartier de Venise (les Giardini) miniaturisé que l'on voit couler puis renaitre nous a permis d'aborder le thème du changement climatique. De nombreux enfants ont pensé à un quartier de Fort de France qui se serait retrouvé englouti suite à un tsunami. L'exemple plastique était parlant pour les élèves qui ont également échangé à propos de l'Atlantide et autres mythes sous-marins comme les sirènes du Tombolo.
L'oeuvre de Ohanian, bien que simple visuellement : des globes réalisés en verre, explore une découverte scientifique déroutante pour le monde des adultes comme pour les enfants. Au travers de ces sphères notre image est reflétée à l'envers, or cela représente pour l'artiste le renversement de la planète dans quelques milliers d'années. « La boule de verre c'est un peu comme une boule de cristal », il était effectivement intéressant que les enfants réfléchissent ici au choix des matériaux. Une sphère avec des bulles (artisanale) et une sphère parfaite (industrielle) est-ce que ça illustre le même monde ?
Imaginer le futur, est-ce possible et pourquoi y penser ?
A l'école on étudie l'histoire et la géographie, mais pas la futurologie, il était temps de s'y mettre :
nos jeunes adultes du futur ont débattu, ils ont réfléchi aux nombreuses technologies et aux questions environnementales de demain. Les notions de biodiversité, éco-responsabilité et énergies renouvelables ont été abordées.
Individuellement les élèves ont eu la possibilité de fabriquer une visionneuse, faisant référence aux appareils numérique que notre génération utilise du matin au soir en oubliant de regarder attentivement le monde. Ici les visionneuses constituent des fenêtres poétiques sur le monde auxquelles les élèves ont ajouté leur propre forme d'ouverture et des filtres colorés. Découper avec soin était une consigne tout autant que faire de ces accessoires des objets personnels identifiables.
Au cours de la séance, un court texte (issu du livre 2060, c'est demain! de Marc Germanangue et Bruno Goldman) a été attribué à chaque élève, il s'agissait de courts témoignages d'enfants de 10 ans se trouvant dans un autre continent. Chacun s'identifie puis imagine ce qu'il souhaite faire dans le futur. Les élèves ont eux aussi rédigé un témoignage de leur vie balbutiante.
En fin de séance nous avons échangé sur les thèmes propres à la ville du futur au travers de l'exemple Paris 2050, ouvrage illustré par l'architecte Vincent Callebaut proposant pour la capitale un avenir plus horizontal, dépollué et plus vert. Ce projet futuriste et organique a immédiatement plu aux garçons, j'ai remarqué que les filles sont toutefois revenues sur celui-ci au début de la séance suivante.