atelier de découverte de la « vannerie caraïbes » & initiation au tressage des fibres végétales
Cette troisième découverte que nous avions intitulé « Morne des Esses et vannerie caraïbes » proposait une toute nouvelle formule de la découverte : c’est ensemble (la NATK , les artistes invités et le corps pédagogique) que nous partions au plus près d’une des histoire et spécificité de l’île : la vannerie caraïbes.
Une incitative rendue possible par la municipalité de la ville, offrant la gratuité des transports aux écoles du Vauclin pour les sorties pédagogiques.
Ce premier escale collectif nous emmenait à explorer une commune du centre-est de l’île : Sainte-Marie
Après une petite heure de trajet, nous arrivions au quartier du Morne des Esses, poumon encore vivant d’une artisanat qui tendait pourtant à disparaitre (et qui, selon des sources, aurait disparu sur d’autres îles) : la vannerie caraïbes.
Encore aujourd’hui, une poignée de femmes et d’hommes perpétuent la création d’objets domestiques et de voyages, tissés selon des techniques ancestrales à partir de fibres naturelles : le cachibou et l’aramon. Cet héritage, transmis par les premiers habitants de l’île - les peuples caraïbes -, témoigne là encore d’une historicité fabuleuse qui s’est oubliée au cours de l’histoire, et méconnue des jeunes générations.
Alors, ce lieu, modeste écrin de l’histoire et des traditions de la vannerie caraïbes, est là pour le rappeler. Perché sur un morne dominant la vallée luxuriante où poussent les fibres à tisser, le Morne des Esses est un petit écomusée qui accordent encore toutes ses lettres de noblesse à cette vannerie.
Après repérage des lieux et une première prise de contact avec les différents acteurs (Musée de la vannerie et L’ADIE), ce fut au tour de la NATK de plonger à pieds joints dans les hautes herbes du bois, à la découverte des plantes d’où viennent les fibres.
De bon matin, nous y étions accueillis par les représentants de l’ADIE (association oeuvrant à la réinsertion et à l’emploi) pour une visite des plantations d’aroman et de cachibou, et une démonstration de la coupe et des méthodes de transformation pour arriver à la fibre à tisser. Tout un art : les longues tiges sont coupées « à maturité », puis fendues en quartier à l’aide d’un petit outillage en bambou, avant d’être subdivisées. L’ensemble est bouilli avant d’être séché sur les tôles des toitures. Ce cycle méticuleux est essentiel à la qualité des fibres. Ce cycle à lui seul assure la longévité et la résistance des objets tissés.
La visite des plantations se terminaient par une autre parcours dédié aux plantes médicinales de l’île à l’origine des « rimèd razié », et à la dégustation de quelques jus de plantes. L’occasion pour les enfants de connaitre un autre pan de l’histoire de leurs aïeux et leurs méthodes de guérison si célébrées aux Antilles.