Le 13 juin à 18h30, nous avons organisé une exposition de restitution de nos créations. Elles étaient réparties sur l'ensemble de l'école des "grands" (CM1 et CM2). Durant ce vernissage, les élèves ont réalisé une performance. Vêtus d'un tablier, certains volontaires se sont occupés de la médiation de l'exposition.
Petits-beurre, terre cuite en biscuit et émaillée.
Près de 450 petits-beurre ont été confectionnés durant les ateliers. Leur forme plate et rectangulaire s’apparente au carreau d’un carrelage. Ils recouvrent ici deux surfaces soulignant les spécificités architecturales de l’école. Ce biscuit a traversé des générations faisant le lien entre la génération des élèves, les précédentes et les suivantes.
Nappé·e·s, vêtements recouverts de barbotine.
Reposant sur les portemanteaux de l’école, les t-shirts et blouses qui protégeaient les élèves lors des ateliers ont été immergés dans de l’argile liquide. Comme recouverts d’un nappage, leurs plis sont désormais figés. Un seul et même textile semble composer l’ensemble des vêtements dissimulant l’identité de chacun en faveur d’un nous commun. L’ œuvre se présente comme la signature commune de l’exposition.
Zézettes de Lou Malhoulet, terre cuite en biscuit et émaillée.
Il existait les Zézettes de Sète, il existe maintenant les Zézettes de Lou Malhoulet. Cette œuvre prend la forme de 28 modelages accrochés de part et d’autre du porche reliant l’entrée de l’école à la cour de récréation. Née d’un malentendu, l’œuvre revisite un biscuit local. L’artiste n’avait jamais entendu parler de ce biscuit avant sa venue dans la région pour le projet. Elle est alors partie à la recherche de ce que pouvait être une Zezette de Sète. Nombre d’images trouvées sur internet ont nourri son imaginaire avant qu’on lui dise ce à quoi ressemble le biscuit. Le résultat s’est avéré un peu décevant compte tenu de son nom évocateur. L’artiste a alors proposé aux enfants de revisiter ce biscuit en les sensibilisant sur la double lecture que l’on pouvait faire de la pièce. Accrochées à l’entrée de l’ancienne école des garçons, comme un symbole à l’entrée d’une maison, cette pièce révèle une dimension féministe.
Saupoudrez !, ocre et bauxite sur rhodoïd.
Affichés sur les tableaux de liège de la galerie, ces dessins ont été réalisés à partir de sables appréciés pour leur couleur et récoltés dans les alentours. Les pâtissiers saupoudrent parfois de sucre glace ou de cacao une pâtisserie pour la sublimer. Ils y glissent un pochoir pour y faire aparaître un dessin. C’est ce geste qui constitue le point de départ de cet atelier. Ces dessins ont inspiré l’artiste pour la création de l’œuvre N°8. Les élèves ont été sensibilisés à des compositions minimales et abstraites dont ils sont peu familiers.
Modelages&Moulages, terres crues.
Les différentes créations réalisées lors de nos ateliers céramiques prennent place dans les ouvertures de la galerie. Voici quelques noms d’ateliers : “marbrés”, “terres mêlées”, “mille-feuilles”, “façon tarte treillée”... Après les temps de modelage et moulage, nous avons consacré un temps dédié à la compositon et à la mise en espace de ces créations.
Biscuits pougetois, papier et terre crue.
Inspirés des biscuits chinois, ou des fortune cookies, ces biscuits en terre contiennent un papier sur lequel est inscrit un message. Les biscuits ont été brisés par les élèves qui ont lu le(s) mot(s) sous la forme d’une performance. Les mots choisis portaient sur le projet : outils utilisés, matières employées, gestes réalisés.
Sans titre, terres crues. ( Work in progress)
Ce dessin a été réalisé lors du vernissage à l’aide de poches à douille remplies de différentes barbotines : blanche, grise et rouge. L’outil qui aide les pâtissiers à être précis dans leur décor ornemente ici une plaque de plâtre. Le dessin s’inspire d'un dessin technique illustrant l’entremêlement de fils.
Armure, bauxite et sciure de bois
Dans la salle multi-activités, s’étend au sol un dessin composé sciure de bois et de bauxite. Le dessin géométrique a été généré à partir du logiciel PixeLoom. ( Loom : en anglais, métier à tisser.). Ce dessin représente une armure qui a pour but de dicter à un métier à tisser l’entremêlement du fil de chaîne et de trame.
