Les événements passés

Le phénomène des rixes entre adolescents de quartiers voisins inquiète de plus en plus les éducateurs. La discussion du soir rassemblera des jeunes, sociologues, éducateurs et parents afin d’analyser l’origine de ces altercations et d’exposer les solutions qui existent pour casser le cycle de la violence.

En présence de Yassine Barech, réalisateur et Marwan Mohammed, sociologue

Cette exposition rassemble l’ensemble des œuvres des artistes venus à la rencontre des habitants du quartier du « Bas Clichy » avant sa rénovation dans le cadre du projet artistique et culturel « Clichy-sous-Bois MéMOIres ».. Par leur dialogue avec les habitants, ces artistes d’horizons divers se font les témoins du Chêne Pointu tel qu’il est, comment il se vit, se rêve et abrite à la fois des souvenirs personnels et collectifs. Bien loin de l’image médiatique qui a dominé les représentations de ce quartier, les artistes rassemblés au sein de cette exposition y révéleront la singularité de ce lieu unique à la fois par son architecture et son histoire.

Certains des artistes ont des liens très forts avec les Ateliers Médicis : Luise Schröder et Chedly Atallah ont présentés Pierres sans répit dans le cadre de l'exposition Regards du Grand Paris (2022), après que Luise Schröder était lauréate de la commande photographique nationale ; Murat Arslan Rymo – ancien élève de Kourtrajmé – a participé au workshop Jeune création documentaire (2023) et le film Kindertotenlieder de Virgil Vernier a été présenté dans le cadre du ciné-club.

C’est à plus de sept cent kilomètres au sud de la mer méditerranée, dans le désert algérien, au carrefour des routes caravanières de jadis, que se trouve la région de la Saoura d’où viennent les musiciennes du groupe Lemma, l’ensemble créé sous l’impulsion de Souad Asla. La musique de la Saoura, qui s’abreuve à de multiples sources, est tantôt lente et langoureuse, tantôt vive et chaloupée et demeure reconnaissable par le dépouillement de ses instruments et la place qu’occupe le corps.

La voix et les mains restent les principaux instruments, auxquels se joignent les percussions ou le guembri. Les sept musiciennes de Lemma, se veulent les gardiennes d’une tradition séculaire, et s’en réclament jusque dans leur style vestimentaire. Elles brouillent les lignes du sacré et du profane, du genre et de l’espace. Elles empruntent aux musiques jadis apanage des hommes ; et jouent sur scène des musiques de chambre et de plein air. Publiciser l’intime, donner à voir ce qui était de l’ordre du non-visible, rompre la frontière du genre tout en glorifiant le féminin, autant de défis relevés par ces musiciennes !

Souad Asla a réussi à donner une grande visibilité à ce genre en alliant authenticité et exigence scénique. Désormais c’est en public et sur les scènes du monde qu’a lieu la lemma (réunion, assemblée) qui continue à se pratiquer encore en privé et dans l’intimité.

Mame-Fatou Niang présente Échoïque(s) son travail autour du tissage sonore ; avec les habitant·es, elle fabrique une tapisserie intégrant des souvenirs sonores du quartier.
Au grand atelier (3e étage) tous les vendredis et samedis de l’Été des Ateliers.

Elles s’appellent toutes les deux Amy, l’une a onze ans et l’autre dix-sept ans. Les débats porteront sur leurs deux histoires et les questionnements liés à la prévention contre les violences sexistes et sexuelles.

En présence d’Aïssa Diaby, réalisatrice.

Diplômé de l’École supérieure nationale des Beaux-Arts d’Angers et de Paris, Rayane Mcirdi a pour seul médium l’image, essentiellement vidéo. L’artiste s’attache à rendre visible son écosystème quotidien : ses amis, des membres de sa famille, les habitant·e·s du quartier d’Asnières-sur-Seine et de Gennevilliers, dont il relate le quotidien tour à tour banal ou improbable. Flirtant avec le documentaire, son travail fait émerger toute la puissance poétique de cultures encore marginalisées.

Le collectif ArtLords, créé en 2014 à Kaboul, est un mouvement d'artistes-activistes motivé·e·s par le désir d'ouvrir la voie à la transformation sociale via l'art et la culture.
Leur spécialité est de peindre des fresques collectivement. La méthode est toujours la même : dessiner au crayon les contours de la fresque, distribuer peinture et pinceaux aux passants, mettre de la musique et confier à celles et ceux qui le voudront bien, une partie de la fresque à réaliser. Entre deux coups de pinceau, on se raconte nos vies, on apprend à se connaître. Puis, on dévoile au monde cette œuvre collective et participative.

Le collectif qui compte plus de quarante membres est ici représenté par Kabir Mokamel, Omaid Sharifi et Aman Mojadidi.

Les plans de rénovation urbaine changent la figure des quartiers. Un bouleversement pour les habitant·e·s qui ont construit l’essentiel de leur vie entre ces murs. Quels souvenirs resteront une fois la dernière pierre enlevée ? Quels souffles de rire, de joie et de tristesse hanteront pour toujours ces espaces ? La parole est donnée aux premier·e·s concernés avec des films documentaires réalisés par eux-mêmes.

→ La projection est suivie d’une rencontre avec Adnane Tragha, réalisateur et les jeunes de La Sablière.

BIENSÜRE célèbre en musique l’amitié et le carrefour culturel qu’est la vibrante cité phocéenne, associant les sonorités turques et kurdes, des synthétiseurs hypnotiques et de redoutables grooves disco et dance. Qui pourra résister ?

Peut-on parler des banlieues ou des beaux quartiers lorsque l’on n’y vit pas ? Lorsque l’on n’y a pas grandi ? Comment étudier et comprendre les phénomènes de discrimination quand on en a pas soi-même fait l’expérience ? De plus en plus, on demande à celles et ceux qui s’expriment sur un sujet d’indiquer la position depuis laquelle ils le font. Cette exigence n’est pas nouvelle mais semble s’étendre. Comment s’assurer de la légitimité et de la pertinence d’un point de vue sans empêcher celles et ceux qui ne seraient pas directement concernées par un sujet de s’y intéresser, de construire et d’exprimer une opinion ?

Le temps d’une soirée, le média l'Étincelle donne carte blanche à ces journalistes, reporter, animatrices féminines. Elles viennent partager leurs expériences et discuter de voyage, de santé, d’ingénierie, de sports et d’arts. Expositions, studio photo mobile, ateliers, musique et danse viennent enrichir cette soirée qui se clôture par un repas festif !

La musique de Makoto San allie le son de percussions en bambou et d’autres instruments asiatiques (taikos, anklung, gender…) à la musique électronique. S’ils jouent masqués c’est parce qu’ils mélangent tradition et électronique, ce qui est un sacrilège. Ils se présentent aux Ateliers Médicis après avoir enflammé Les Trans Musicales, Les Eurockéennes de Belfort, le Zénith de Paris…

La manière dont on raconte l’Histoire ne cesse d’évoluer. Par exemple, ce n’est qu’en 1983 que la guerre d’Algérie a fait son entrée dans les programmes scolaires. L’enrichissement de l’histoire ou du « roman national » par les récits de groupes sociaux minorisés ou invisibilisés, en particulier héritiers de l’immigration ou de l’histoire coloniale, fait l’objet de controverses et soulève des enjeux scientifiques, politiques et sociaux. Comment écrire une histoire plurielle et partagée, sans subir ou alimenter ce que certains appellent la « concurrence des mémoires » ?

Au lendemain de la journée internationale des droits des femmes, le ciné-club des Ateliers Médicis propose une discussion autour des luttes sociales féminines. La crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 a mis en lumière l’importance et la pénibilité du travail des « premiers de cordées », ces travailleuses et travailleurs du soin et de l'hygiène qui sont en majorité des femmes.
La discussion portera sur les mobilisations sociales, politiques et solidaires mises en place par les femmes dans les milieux les plus précaires.

En présence de Hada Korera, réalisatrice et Rachel Keke, députée du Val-de-Marne.

Bengue est un mot d’argot en Afrique de l’Ouest pour désigner l’Europe.

C’est aussi le nom d’un groupe qui compose des morceaux de jazz panafricain sur des textes d’auteurs et autrices issu·es de la littérature panafricaine et qui travaillent sur la question de la diaspora – notamment Penda Diouf, James Noël, Blick Bassy. Les morceaux sont chantés en français, en bassa, en sango, en wolof, en créole, en nouchi, en lingala, racontant chacun aux spectateurs des histoires différentes.

Où est le hip-hop en 2023, alors que le mouvement n’a jamais été aussi écouté, regardé, partagé et discuté ? L’Étincelle propose de répondre à cette question par une série d’interviews vidéo de médias sur leur place au sein du mouvement, un temps d’échange sur les différents courants du hip-hop entre différents acteurs (musique, danse, graffiti, marques) et une exposition éphémère des objets qui ont marqué la culture. Venez avec un objet qui symbolise votre rapport au hip-hop, et prenez part aux échanges !

Le passage vers l’âge adulte est jonché de mises à l'épreuve par le regard des pairs, par l’assignation à un rôle et par la projection de soi. Est-ce que devenir un homme c’est d’abord trouver sa place dans le groupe ? 

Trois courts métrages suivis d’un débat sur la masculinité et la virilité avec Bakary Sakho, éducateur et militant associatif, Yann Gael, comédien.

Loya et Balakumar mêlent les musiques de l’Inde du sud avec les machines électroniques.  Ils proposent un voyage autour du son « Omm », qui est considéré comme le son de l’univers, dans lequel toutes les vibrations se retrouvent ! Le concert est rythmé par de courtes explications sur les instruments traditionnels utilisés ainsi que sur l’inspiration à l’origine des musiques interprétées. 

L’Universalisme est un terme qui a envahi notre quotidien. Comme République, laïcité ou encore démocratie, c’est une notion qui semble incontournable dans la France d'aujourd'hui. Pourtant, ce mot est au centre d’un paradoxe : plus on en parle en essayant de le définir, plus il semble flou. On n’a jamais autant parlé d’universalisme que depuis ces dernières années, et pourtant il n’a jamais semblé aussi lointain, aussi difficile à définir ou à atteindre.

Les participants et spectateurs sont invité à proposer leur définition de l’universalisme et d'changer sur ce mot autour d'un cercle de palabres à l’africaine ou d'une agora comme dans la Grèce antique.

À l'occasion des quarante ans de la Marche pour l’égalité et contre le racisme – première mobilisation d’ampleur nationale initiée par des jeunes issus de l’immigration postcoloniale – le ciné-club des Ateliers Médicis propose de voir ou revoir le film La Marche de Nabil Ben Yadir.
La projection est suivie d’un débat sur les héritages et les héritiers de ce mouvement, en compagnie de militants des années quatre-vingt et d’aujourd’hui et notamment de Alima Boumediene-Thiery, ancienne sénatrice et marcheuse, et Mohamed Mechmache, président et membre fondateur du Collectif ACLeFeu.

Ko Shin Moon naît de la rencontre entre les instruments à cordes et les machines, quand à son retour d’Inde, Axel Moon rejoint Niko Shin avec de nombreux instruments traditionnels. Ils composent une musique qui mêle instants fiévreux et recueillements instrumentaux, imprégnée des mélodies transfrontalières. Éclectisme, cosmopolitisme, hybridité forment leur univers musical qui, sur scène, se déploie en une invitation à danser. Le duo est ici accompagné de Lola Warin à la section rythmique et Myriam El Moumni aux guitares et machines et se transforme en quatuor orienté psyché rock.

Que font ces perruches au vert spectaculaire sur les façades des Ateliers Médicis ? À mi-chemin entre l’entreprise scientifique et la rêverie poétique, Rebecca Topakian a photographié  ces perruches à colier, échappées d’une cargaison de l’aéroport d’Orly en 1974, qui sont aujourd’hui des milliers à peupler le ciel de la région parisienne. Peut-on encore les qualifier d’« exotiques » ?

Au musée du Travail de Montfermeil, Luise Schröder et Chedly Atallah découvrent Casseur de pierres à Montfermeil, une peinture de George Seurat de 1882. C’est le point de départ d’une recherche d’archives et de récits de construction, de chantiers, de révoltes et de destructions  sur le territoire des deux communes. Leur œuvre fait se rencontrer des pierres et ces documents dans une frise photographique, entre documentaire et science-fiction.
 

Fruit d’une collaboration entre les Ateliers Médicis, le Centre national des arts plastiques (Cnap), les Magasins généraux, la Société du Grand Paris et le musée Carnavalet - Histoire de Paris, l’exposition Regards du Grand Paris rassemble les œuvres des artistes ayant participé aux cinq premières années (2016 à 2021) de la commande photographique du même nom, confiée par le ministère de la Culture aux Ateliers Médicis en partenariat avec le Cnap. L’exposition dévoile ces œuvres pour la première fois au public et entend également revenir vers les territoires qui ont vu naître ces images.

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