Fichiste est un projet qui porte un regard sur les nouvelles habitudes de consommation d'images et d'actualités dans notre société. Il prend pour point de départ la question des enjeux de la multiplicité d'informations dont nous avons accès aujourd'hui.
Fichiste, comme une sorte de jeu de mot, emprunte à la fois à celui qui tiendrait consciencieusement des fichiers pour en faire des notes claires et concises, et à la fois à l'expression « je m'en fiche », désignant une personne qui manifeste une totale indifférence.
Utilisant des procédés d'écriture et de création d'image, nous utilisons le medium du collage pour amener une action et un regard politique au projet de création. Ce projet permet de prendre des temps d'analyses avec les enfants sur des images et actualités qu'ils ont choisi, afin de comprendre leurs sens et travailler sur différentes façons de les détourner et de se les approprier.
Fichiste comme une sorte de jeu de mot, fait un amalgame sur la question de tenir consciencieusement des fichiers et de les condenser dans des notes claires et concises, et à la fois, emprunte son sens à l’expression ‘’je m’en fichiste’’, qui désigne une personne qui manifeste une totale indifférence à l’égard de toute chose et de tout le monde. Partant de ce mot, sorte de non sens, nous avons articulé le projet autour de la question de notre rapport à l’actualité et aux choses de notre quotidien.
Ce projet partait de la volonté de sensibiliser les élèves sur les questions de création de contenus en interrogeant le but et la finalité de ce geste devenu aujourd’hui commun. Ainsi, il a permit une invitation à la réflexion sur le rapport aux images et actualités, interrogeant l’appropriation des informations des enfants selon leurs points de vues.
Pour interroger ces aspects, nous avons travaillé sur la création d’images et de textes, détournés et inventés de choses que les enfants ont soulevées et abordées. Prise comme point de départ, les thématiques et informations amenées par les enfants, ont été la matière première pour créer des assemblages et associations d’idées afin de créer un corpus de créations interrogeant la portée de ces informations dans l’esprit de la personne qui les regarde.
À travers des protocoles d’écriture et de dessin, nous avons travaillé sur l’idée de s’accaparer une image et actualité pour la détourner et en exploiter son sens. Ces exercices ont permis d’interroger notre rapport à la transformation du réel et le travail d’analyse par le geste artistique.
Pour ces ateliers nous avons établi des procédés de création d’image pour réaliser des montages et assemblages d’éléments issus de différentes sources et générer ainsi, un répertoire d’images à la frontière du réel et de la fiction.
Ces ateliers de création ont eu pour but d’amener les participant.e.s à reconsidérer leurs cadre de vie et à les inviter à comprendre qu’il était possible et important d’exprimer son point de vue et d’affirmer sa personnalité à travers des outils et moyens d’expressions.
Pour finaliser le travail d’écriture et de création, nous avons utilisé le médium du collage/affichage pour rendre compte du travail mené et amener une action et un regard politique au projet de création. Cette technique a permit une restitution à travers les différentes communes dans lesquelles vivent les enfants. C’était aussi et surtout une manière de transformer les travaux de dessins sur papier avec la prise en compte de l’espace urbain. Ce procédé a pu ainsi amener les productions des enfants dans un investissement et une lecture ludiques de nos espaces communs, jouant ainsi sur les codes publicitaires et marketing de consommation de produits et d’images.
Par le(s) artiste(s)