Atelier de l’éclaireur

À l’initiative de ce projet, une volonté, celle de travailler en duo ; pour réunir nos démarches et travailler à imaginer une nouvelle forme de médiation du design. Nous proposons un espace dans lequel amener le public à comprendre le sens et les enjeux du design.
C’est en allant au-delà de l’exposition classique, en préférant une approche didactique et participative, propre au travail d’Elodie, que nous voulons y parvenir. Cela nous permet d’imprégner le public d’un autre regard sur les objets, plus conscient de leur valeur et de ce qu’ils nous racontent.
Ainsi se décrit la mission de notre duo, nommé Matière à expérience. Le choix de la lumière comme première matière à déconstruire s’est décidé dans la continuité du travail de Maxime.

L’atelier de l’éclaireur est à la fois un lieu et une expérience qui s’appuie sur un système d’éclairage modulaire. Le public y trouvera un ensemble de pièces à assembler entre elles pour créer des combinaisons de luminaires. C’est par la pratique que amenons public à mieux comprendre les principes physiques et techniques de la lumière, à mieux l’appréhender ensuite dans son environnement et l’y projeter.

Les éléments du projet sont les composants typiques du luminaire : Les socles, les rails (ou câbles) électriques, les sources de lumière et les filtres (voir visuels / pdf de présentation)

Le rail conducteur :
Chaque objet combiné est composé d’un rail. Celui-ci permet la circulation du courant électrique de la prise secteur vers la source. Le choix du rail est inspiré de ceux que l’on retrouve au plafond, élément aussi standard qu’adaptatif.

Le socle :
Il maintient le luminaire en place. Il peut-être l’espace lui-même, un angle, le sol, un mobilier, ou un objet à part entière dont le seul rôle sera de maintenir le luminaire en place.

Les sources lumineuses :
Dans une logique d’efficacité énergétique et de sécurité électrique, la LED basse tension s’impose. Trois sources lumineuses de formes et usages différents sont proposées.

Les filtres :
Les filtres, ou masques, modulent la lumière. Mobiles, ils se couplent à un rail et une source de lumière pour en modifier le flux, la couleur ou la direction. Ils sont adaptables sur le plan vertical ou horizontal. Des assembleurs et éléments structurants s’ajoutent à la collection pour aider à la combinaison des éléments entres eux.

Initié en juin 2017, l’atelier de l’éclaireur a bénéficié du soutien du fablab de Vincent Rahir à Reims pour produire nos premières recherches et prototypes.
Le développement final du système d’éclairage est l’objet de notre résidence actuelle de 6 mois à la Factatory, lieu géré par la galerie Tator à Lyon.
Nous sommes aujourd’hui accompagnés par l’agence de conception lumière LEA, avec qui nous réaliserons un prototype entièrement fonctionnel du système d’éclairage d’ici la fin de notre résidence à la Factatory en décembre 2018.

C’est à ce moment-là que nous entamerons la phase de recherche pour définir les moyens et méthodes de diffusion du projet. L’expérience de la lumière de manière générale, est intrinsèquement liée à l’espace et au temps. L’atelier de l’éclaireur se trouvera là où un public aura le temps de l’expérimenter. Un lieu d’art, un espace culturel, ou plus particulièrement un lieu d’éducation.
C’est en ce sens que nous candidatons à la résidence Création en cours : utiliser notre système d’éclairage avec des élèves du primaire au collège pour leur donner les clés de compréhension de la lumière. L’expérimenter ensuite, comprendre les usages de la lumière. Enfin, développer ensemble le catalogue des filtres en employant les méthodes de recherches du designer.
Le travail réalisé avec les élèves nous permettra en parallèle de concevoir un kit mobile du projet adapté, à un jeune public, que nous pourrons diffuser à d’autres lieux éducatifs.

N.B. : les visuels ainsi que le pdf de présentation joint à notre dossier vous donneront une lecture visuelle et graphique plus évidente du projet que de longs textes.