Les recherches et projets plastiques de Camille Sart se construisent à partir de son histoire familiale. Ce vécu personnel se confronte à l’histoire sociale des mineurs et des femmes. Pour toutes celles et ceux ayant subi des dérives institutionnelles dans l’enfance, il fait le choix d’en faire sa démarche artistique, afin de mettre en lumière toutes ces injustices qu'il a lui-même vécues. Cette histoire sociale qui concerne une grande partie de la population reste malgré tout encore « tabou ». Considérée à tort comme marginale, elle est souvent privée de parole et de visibilité. À travers la reconstitution de lieux traumatiques sous forme de maquettes, il interroge les dérives institutionnelles, aborde les maltraitances sur mineurs, les révoltes et la résilience, l’identité de groupe et l’identité individuelle, qui elle, se démarque par une personnalité « atypique ». Les questions de la mémoire et de l’hommage interviennent dans le processus du travail plastique et du temps consacré aux recherches et à la fabrication des maquettes, ainsi que par la mise en scène de ces dernières aboutissant à des installations comprenant son ou vidéo.
Il est lauréat du prix des Ateliers Médicis au 66e Salon de Montrouge.