Le jour où la maîtresse quitta l'Éducation Nationale pour devenir perchwoman.
Ce qui est à la fois magnifique et frustrant dans le cinéma documentaire, c'est de prévoir des choses qui n'arrivent pas et au contraire d'être intensément ému par un moment qui n'aurait jamais pu être écrit.
Ce tournage n'a pas dérogé à la règle. Nous avions travaillé les questions avec les enfants mais je leur avais surtout fait promettre de ne pas s'en tenir à ce que nous avions préparé, qu'il fallait qu'ils se laissent emporter par le flot du dialogue. Pour une fois je n'ai pas eu à me faire répéter : ils sont partis dans tous les sens, et étant derrière la caméra je me devais d'intervenir le moins possible.
C'est un film qui sera pour l'instant basé sur la parole, car il me faudra attendre d'avoir la possibilité de suivre les personnages dans leurs activités quotidiennes durant plusieurs mois pour le terminer. Pour l'instant il ne me reste plus qu'à monter cette première mouture, exercice solitaire dont je vais jouir durant deux semaines avant de revenir pour l'exposition.