Mansigné photo Monnier

Surprise photo surprise

Publié par Solène Monnier

Journal du projet

Trois semaines se sont écoulées depuis notre chasse aux formes et textures et on s’apprête à découvrir les photos argentiques.

Il y a de l’excitation dans l’air. Chacun a eu le temps d’être patient ou d’oublier un peu.

 

Il faut d'abord retrouver ses photos parmi les tirages:

Se superpose alors souvenirs de ce que l’on a vu et qu’on croit reconnaître, souvenirs de ce que l’on croit avoir capturé et qu’on ne reconnaît pas.

(Et quand l’image est jolie, fantasme de ce que l’on aimerait bien avoir prit).

On n’est plus très sûr de rien: on fait l’expérience de l’écart, de la différence.           

Du manque aussi, de l’image absente qu’on était sûr(e) d’avoir prise.  (La faute à la roulette pas tournée ou au bouton mal enclenché).             

Et de l’image vide, pleine de noir ou de blanc, où on n’y voit rien

 

Je fais défiler une sélection d’images au tableau. Les élèves réagissent. On commente tour à tour les images dites « râtées » :  

flou

"Trop bizarre, c'est quoi?" « Mais c’est râté on voit pas ce que c’est ! »

 

couleur

« Oh ! trop beau les couleurs ! » 

surimpression photo

Qu’est-ce qui a bien pu se passer ?

Les élèves remarquent la présence de petits points dans les photos, « comme si c’était dessiné ».

On fait alors le lien avec le grain du crayon de couleur et on voit que cet « effet » est propre à la photo argentique, à la sensibilité de certaines pellicules.

grain/ bruit photo

On parle aussi cadrage devant des images très équilibrées :

cadrage
lac mansigné

Enfin on remarque que certains ont prit plus souvent le ciel, d’autres des détails au sol. On voit alors que les photos sont comme des indices des intérêts de chacun, qu’on choisit de regarder une chose plutôt qu’une autre.

 

lumière sur feuille

Prochaine étape: le collage pour démonter le réel et le remonter sous une autre forme.