Un schéma de mise en place

À propos du système son

Publié par Pauline Lecerf

Journal du projet

Ou on raconte ce qu'on pense du choix du matériel

Les micros

C’était très important pour nous de réfléchir au système de prise du son en amont. La question du dispositif n’était pas anodine, et on a choisi le matériel en tournant autour des choses suivantes : quelle position on a dans l’espace, avec les micros, avec les autres quand on s’enregistre ? Est-ce que on le tient à la main ou est ce qu’on se penche vers lui ? Est-ce qu’on nous le tend, et si oui qui le tend à qui ? Est ce que c’est un objet précieux ou est-ce qu’on peut courir avec en le faisant tourner autour de notre tête ? Qui c’est qui décide quand le micro est éteint et quand le micro est allumé ? Est-ce qu’il faut que le dispositif rappelle des choses que les enfants ont déjà vu à la télé, qu’ils identifient comme pro pour leur en mettre plein la vue, ou on s’en fiche et on fait un truc super DIY ? Est-ce qu’il faut le silence complet dans la pièce pour commencer à tourner ? Est-ce qu’on peux laisser du matériel dans les mains des enfants sans se faire un sang d’encre ? Est-ce que tout le monde a un micro ou on se le passe ? Nous, voilà les réponses qu’on avait envie de donner à ces questions : On voulait de l’autonomie et on voulait que ce soit eux qui les tiennent les micros, que ce soit eux qui les allument quand ils avaient quelque chose à dire, qu’il y ait possibilité de s’emparer et de se servir sans que la présence des adultes soit « cadrante » à cet endroit. Nous avons donc acheté un studio mobile, avec des micros tout-terrains, supers solides, (et à un prix qui nous permettait d’en acheter en grand nombre ) une grande table de mixage pour pouvoir brancher huit micros en même temps, un pied de micro et un filtre anti pop (pour le style), de très longs câbles, un pied de micro pour faire des enregistrements solos (ce dernier nous a été très utile pendant les enregistrements plus théâtre). Pour une prochaine fois ce qu’on aimerait avoir, c’est plus de casques, en effet, il n’était possible d’en brancher que deux sur notre dispositif, alors qu’il aurait pu être intéressant qu’on en ait tous un, là, il y en avait forcément un qui était assigné à une de nous deux, pour vérifier le signal, et un autre que les enfants se passaient. Alors c’est sûr, parfois on entend les bruits de leur mains sur le micro, et leur souffle, et parfois ils oublient d’allumer, mais ce n’est pas très cher payé pour le résultat et la qualité de confiance mise en place par le dispositif. Je crois qu’on voulait travailler avec des enfants qui se sentent à leur place.

Les micros