Au fil des séances et de la météo, le ciel est devenu notre terrain de jeu. Souvent, nous quittons la salle de classe pour retrouver le bleu du ciel et ses multiples nuages de passage dans la cour de l'école.
Coopérer et pratiquer avec ciel, c'est tenter de mettre à contribution les éléments qui composent l'environnement. En créant à partir de ces éléments, on s’approprie d’une autre façon le lieu que l'on habite et son ciel . On y impulse de l’imaginaire et des gestes. On préserve l’historique de cette production, à savoir, son lieu et son temps de création. Les éléments naturels tels que le vent, la pluie, l’érosion et le soleil font partie intégrante de la création. Ils permettent d’entrevoir des processus de création qui se laissent aller aux aléas climatiques.
Martin De La Soudière, Au bonheur des saisons, voyage au pays de la météo
Initialement publié dans Artforum, New York, 1968, ce texte a été traduit dans Robert Smithson. Une rétrospective. Le paysage entropique 1960-1973, Musée de Marseille-RMN.
Art en théorie 1900-1990, Une anthologie par Charles Harrison et Paul Wood