À la demande des élèves, nous passons à une approche plus concrète et "classique" du jeu théâtral. Nous écrivons Maxime et moi, chacun trois textes que nous leur distribuons.
Auparavant, ils avaient répondu à des questionnaires, une véritable mine d'or que nous utilisons pour créer les textes, enrichir et préciser leurs personnages. Nous distribuons ces textes le dernier jour d'une session juste avant les vacances scolaires et lorsque nous nous retrouvons la première semaine de reprise de l'école en mars, les élèves connaissent leur texte par coeur et sont très enthousiastes à l'idée de les jouer. Nous leur faisons découvrir ce qu'est une "italienne" (au théâtre, une italienne est une répétition sans mettre le ton, d'une voix neutre qui permet aux acteurs de mémoriser leur texte sans se fatiguer) et passons ensuite au travail de plateau. Nous essayons de les sensibiliser au travail des uns et des autres, d'aiguiser leur perception d'une scène de théâtre en les faisant passer leur scène après quelques jours de répétition et en demandant aux spectateurs de faire des retours sur ce qu'ils ont vu, en commençant par les points positifs (très important !) puis en donnant leur avis sur ce que les comédiens pourraient éventuellement améliorer. Ce travail est très plaisant pour nous car les élèves pour la plupart, comprennent l'état de vulnérabilité dans lequel on peut être en étant au plateau et sont précautionneux dans leur retours. Souvent, les élèves demandent à revoir une scène qu'ils ont aimé ou à rejouer leur propre scène, ce qui nous fait à nous aussi grand plaisir.
