Pendant la semaine du 12 au 16 février, nous avons élaboré nos personnages au gré de différents jeux de dessins. C'est ainsi que sont nés les Lermandais et le village de Lermand.
J'ai d'abord soumis aux enfants des « scènes lacunaires » dessinées au trait noir, photocopiées en plusieurs exemplaires, qu'ils et elles devaient compléter à leur guise, directement au feutre marqueur noir. Cet exercice des « dessins à compléter » a beaucoup plu au groupe et s'est répété tous les jours de la semaine, alimentant une belle collection de scènes étranges et amusantes. J'ai ensuite soumis aux enfants des formes, abstraites ou figuratives, sur lesquelles ils et elles pouvaient dessiner un visage en expérimentant divers types de nez, yeux, bouches, etc. avant de nommer et de caractériser le personnage ainsi créé. Cela a produit une belle série de créatures que nous avons présenté les unes aux autres. Après ce premier essai, les enfants ont créé, nommé et caractérisé, par groupes de 4 et selon un protocole proche du cadavre exquis, 16 personnages qui sont devenus les habitant(e)s de notre village imaginaire. Par un concours d'anagrammes à partir du nom Melrand, ils et elles ont choisi le nom de « Lermand » pour le village. J'ai dessiné la carte du village au tableau et nous y avons placé chacun(e) des Lermandais(es). Cette géographie a permis aux enfants d'imaginer et d'écrire en groupe de courtes histoires mettant en scène les habitant(e)s. Les petits groupes ont ensuite lu et interprété leurs histoires devant la classe. Tous ces exercices étaient rythmés par un atelier quotidien d'improvisation théâtrale avec échauffements collectifs, associations d'idée, mime et saynètes à plusieurs.