Du 18 au 22 mars, pour la deuxième semaine d'intervention, nous avons expérimenté l'animation image par image. Chaque élève a réalisé un flip book présentant la métamorphose d'un personnage du village en l'un de ses congénères. Nous avons également imaginé des lieux fantastiques à partir de la cour de l'école, et nous y avons organisé des visites guidées improvisées…
Cette deuxième semaine s'est concentrée sur l'animation. Après avoir visionné des films et feuilleté des flip books (ou « folioscopes »), c'est-à-dire de petits livres présentant une série d'images qui recomposent un mouvement, comme un petit film d'animation de poche, les enfants ont fait un exercice de dessin par deux où ils et elles devaient imaginer les étapes pour passer d'une forme à une autre. Après cet exercice, chaque élève s'est vu remettre une liasse de petites feuilles blanches, les pages de son flip book, et deux feuilles dessinées par mes soins présentant deux Lermandais : la page de début et la page de fin. Il ou elle devait dessiner toutes les étapes intermédiaires pour passer d'un personnage à l'autre. Ce passage pouvait se faire de différentes manières : déplacement, morphing, agrandissement, etc. Une fois terminés, les flip books ont été reliés très simplement avec des pinces à dessin et présentés à toute la classe. Par la suite, j'ai scanné ces flip books pour produire une boucle animée passant par tous les personnages de Lermand. Cette boucle est devenu un élément du film-bilan de ma résidence.
Nous avons également mené un exercice sur l'imaginaire dans l'espace. J'ai attribué à de petits groupes d'élèves différents éléments ou objets de la cour de récréation (table de ping-pong, arbre, bac à sable, etc.). Chaque groupe devait imaginer un lieu à partir de cet objet et mener une visite guidée de ce lieu imaginaire devant toute la classe. Les tables de pique-nique sont devenues une ancienne chapelle, le préau est devenu un bateau de pirates, la table de ping-pong une base extraterrestre, etc. C'était un exercice d'improvisation puisque les guides devaient savoir répondre aux questions des visiteurs, comme s'ils étaient experts du lieu. Cela nous a permis de caractériser avec précisions ces lieux, qui sont devenus les « sites remarquables » de Lermand, revisités par la suite au fil de la résidence.