Balades-performances

Publié par Magdalena Bournot

Journal du projet

Les balade-performances commencent. Beaucoup m'amènent là où travaillent leurs parents (peintre, pêcheur, kinésethérapeute, vigneronne...), là où ils habitent ou là où ils s'amusent : le parc de skateboard, le terrain de football ou encore la grande place du village où deux amis inséparables ont décidé d'inscrire leurs silhouettes à deux.  

À travers les élèves, mais aussi avec eux, on découvre des nouvelles facettes de la ville, de nouveaux paysages, marqués par leur expérience personnelle : la montagne, les sentiers en face de la mer, les anciennes ruelles derrière l'église, les aires de jeux cachées. Dominique, la maîtresse, nous découvre l'écosystème environnant au fur et à mesure de nos balades : on cueille des asperges sauvages pour faire des omelettes, on apprend à identifier la bourrache et le fenouil sauvage et on me montre dans quelle crique il faudrait aller l'été pour trouver des oursins et des moules. Tout est nouveau pour moi, et je découvre, étonnée, que pour eux aussi, tout ça est nouveau, tant les performances que cette façon d'explorer l'espace qu'ils habitent et qu'ils connaissent parfois mal.

Les habitants sont également étonnés. Ils regardent, curieux, les différentes performances et les traces qui en restent ; ils parlent ensuite avec nous et les enfants expliquent de façon très convaincante ce qu'on est en train de faire. Les familles qu'on croise sont heureuses d'avoir les silhouettes de leurs enfants près de chez eux, ils regrettent seulement que ce soit éphémère.