3) Travail de mise en scène et de mise en voix des haïkus

Bon nombre des enfants ne parvenaient pas à porter suffisamment leur voix, par timidité, manque d’aisance, de confiance, ou bien tout simplement par manque d’entrainement. A l’aide d’Isabelle Holler, nous constituâmes, durant plusieurs séances, des groupes, afin de travailler la mise en voix à travers des exercices vocaux et théâtraux. Les enfants s’amusèrent, s’affranchirent petit à petit de leurs complexes, s’habituèrent à la présence d’un « public » constitué par le reste de la classe, et furent finalement en mesure de projeter davantage leur voix.

Les enfants durent également apprivoiser la scène, et apprendre à occuper l’espace. Nous procédâmes de la même manière, par groupe, à l’aide d’exercices et de jeux théâtraux destinés à décomplexer leurs mouvements et leurs gestes. Les élèves pouvaient suggérer des idées, donner leur avis, mais nous mettions un point d’honneur à ce que ces séances se déroulent dans un climat de bienveillance, et qu’aucun enfant ne se sente jamais jugé ou humilié.

Les enfants ont ensuite fixé leurs mises en scène respectives, en les notant sur de grands panneaux: Ils ont mis sur le papier tous leurs déplacements, ainsi que tous les détails d’expression, de gestes, et de qualité de voix. Ils s’initièrent donc à la notation de mise en scène, en dessinant le plan de la salle, en positionnant chaque enfant du groupe et en indiquant par des flèches et des numéros, leurs mouvements sur scène.