Openfield

1. À la poursuite du mouton sauvage

Publié par Amine Benattabou

"Dessine ce qui te passe par la tête!"

Aujourd'hui, je vais à la rencontre de Laurence et sa classe multiniveau : 7 élèves de CM1 et 8 de CM2. La voiture déborde d'outils, matériaux, livres, mais je suis partagé entre l'excitation de découvrir un nouvel environnement et le sentiment d'avoir oublié "quelque chose d'essentiel". Peu importe, c'est le départ.

Des plaines à perte de vue

Sur la route je suis surpris par la singularité des paysages. Alors que je traverse le haut du département, je m'aperçois que moutons et pâturages croisés dans les Deux-Sèvres ont laisser place à d'immenses plaines. Le remembrement ? Les routes sont de longues lignes droites qui coupent à merveille ces champs. Les cultures se juxtaposent sans haie. Seuls de rares arbres et d'anciennes bâtisses à l'usage mystérieux rompent cette régularité.

Plaine et bâtisse
Thurageau
Thurageau

Découverte de Thurageau

Arrivé en avance pour ce premier rendez-vous j'ai le temps de faire un premier tour du village. Je sillonne assez rapidement les quelques rues qui composent le village. 

Cm1 et CM2 en pleine réflexion
Cm1 et Cm2 en pleine réflexion

L'accueil de la classe est joyeusement studieux. Le titre du projet a beaucoup intrigué, les langues se délient facilement. J'en profite pour organiser une "présentation dessinée" en proposant à chacun de donner son interprétation à cette suite de mots. Un petit exercice à chaud qui permet de se lancer directement dans l'action.

Premières interprétations

Les sols de la Vienne

Le champ des possibles

Je rencontre ensuite Marie-Claire Pelletier, maire de Thurageau et Michel Rousseau l'un de ses adjoints. Plusieurs questions restent en suspens, outre l'atelier il faudrait que l'on trouve un éleveur prêt à nous suivre sur le projet et ce n'est pas partie gagnée. La Vienne se scinde en deux. Le nord, où se trouve Thurageau, avec des terres cultivables majoritairement calcaire et le sud plus rocheux avec du granite affleurant donc plus orienté vers l'élevage.

Après m'avoir proposé de m'accueillir pour la durée de la résidence, les élus me donnent aussi le contact d'un éleveur travaillant dans le village voisin. Malheureusement dans les jours qui suivent, cet éleveur m'apprend qu'ironie du sort, il a mis fin à son activité le mois dernier. Cependant il me propose de sonder ses anciens collègues pour m'aider dans ma recherche. 

Le lendemain, je reçois le contact d'un agriculteur qui aurait relancé une activité ovine à Varennes, toujours voisin de Thurageau. Je décide de me rendre à l'adresse : "entreprise rochais Gaec des Varennes". J'y rencontre Julien à qui j'explique mon projet et qui se dit ravi à l'idée de parler son métier aux "petits jeunes".