Durant ses premières années d’étude à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont-Ferrand, Chloé s’intéresse particulièrement aux sciences sociales, notamment à l’anthropologie urbaine et à la sociologie. C’est dans le prolongement de ces intérêts qu’elle oriente son mémoire de recherche « L’intimité dans l’Espace public ». Initiée à cette occasion à la recherche-action, elle met en jeu son propre corps, interroge sa propre perception de l’espace. Parallèlement, elle intègre le domaine d’étude « Matérialité, pensée et culture constructive » pour réaliser son Projet de Fin d’Etudes à l’Ecole Nationale Supérieure d’architecture et de Paysage de Lille. La méthodologie proposée par les enseignants consiste en une double approche : celle du corps dans le paysage (sensations, impressions, émotions) et celle de la matière dans le paysage (lumières, textures, rythmes).
A la suite de son diplôme, Chloé poursuit son travail de recherche en intégrant le LACTH (Laboratoire Conception Territoire Histoire) en tant que chargée d’étude. Après un an et demi d’expérience professionnelle au sein de l’agence Jean-François SCHMIT architectes, elle monte en octobre 2015 son propre atelier. S’il a choisi pour port d’attache un petit hameau d’Auvergne, l’Atelier Sauvage est curieux. Mobile, parfois vagabond, il voyage et s’installe un temps donné sur les lieux où il est amené à développer sa réflexion. Originaire du territoire rural dans lequel il s’est installé, Chloé se mobilise particulièrement, en tant que conceptrice mais aussi citoyenne, dans la transformation et la mutation de ces territoires. Elle expérimente au sein du collectif les Andains, de nouvelles méthodes de production de projet, notamment celle de l’immersion prolongée, ou permanence architecturale. Parallèlement à sa pratique individuelle et collective du métier d’architecte, elle développe en collaboration avec Mélanie Métier, architecte D.E. spécialisée dans la médiation, des recherches autour de la représentation de l’architecture et notamment de sa matérialité. Alimentant leur travail de conceptrices, ces nouveaux moyens de médiation ont pour objectif de démocratiser l’accès à l’art et plus particulièrement à l’architecture. Considérant l’architecture comme un art du quotidien, au service du social, les deux architectes défendent une pratique enthousiaste et généreuse du métier d’architecte.