Premiers pas à l’école Louis Pasteur

Premiers pas à l’école Louis Pasteur

Publié par Léa Menahem

Journal du projet

le 17/01/2018

Cette première période de résidence à l’école de Saint-Jean-en-Royans a essentiellement été consacrée à rencontrer les 28 enfants de CM2 avec lesquelles nous allons créer « Peaky-Swear ».

Arrivés sur place le vendredi matin, nous commençons par nous présenter aux enfants et à leur parler succinctement du projet ; nous tenions à ne pas trop leur en dire pour ne pas les submerger d’informations, d’une part, et d’autre part, pour nous laisser une plus grande liberté de le faire évoluer en fonction de notre recherche avec eux.

Après avoir répondu à leurs questions – nombreuses et variées –, nous sommes invités à partager un repas avec l’équipe enseignante par Serge Marion, « maître » de la classe de CM2 et directeur de l’école.

 

La pause de midi est aussi l’occasion de prendre possession de nôtre résidence saint-jeannaise, à savoir un chalet dans le camping de la ville, gracieusement prêté par la mairie.

L’école mets à notre disposition une grande salle équipée d’un tapis de danse, la « salle bleue », qui pourra également nous être accessible les week-ends : c’est majoritairement dans cet espace que nous envisageons de travailler avec les enfants. 

Récolter de la matière

Nous souhaitons écrire Peaky-Swear avec les enfants qui le jouerons, que les matières textuelle et corporelle, et plus généralement les imaginaires, qui s’y déploierons soient aussi les leurs. Utilisant Pinocchio de Collodi comme source d’inspiration, nous en avons extrait les motifs les plus inspirants pour en tirer des problématiques, sous formes de questions à poser aux enfants. Nous commençons donc par des rencontres individuelles, entretiens durant les quels nous cherchons à les faire parler d’eux, à travers les réponses personnelles apportées à ces différentes questions.

 

« Est-ce que les gens mentent ? »

« Que serait ton "monde parfait" ? »

« À quoi servent les parents ? »

« Que ferais-tu avec beaucoup – beaucoup, beaucoup – d’argent ? »

« Que ferais-tu si tu n’allais pas à l’école ? »

« Où étions-nous avant de naître ? »

 

 L’après-midi du vendredi et la matinée du lundi donc entièrement consacrées à ses rencontres individuelles.

Nous avons profité des samedi et dimanche pour préciser la démarche globale et la méthodologie à mettre en place pour l’écriture de Peaky-Swear ; forts du déroulement des premiers entretiens du vendredi après-midi, nous avions également pu affiner notre approche pour les entretiens à venir.

Préparer à jouer

Nous cherchons à les rendre disponibles au jeu, et leur faisons faire un certain nombre d’exercices avec nous, comme nous pourrions le faire entre acteurs. Il s’agit surtout de les préparer à interagir le plus librementpossible avec leur environnement direct durant les séances, à savoir : leurs camarades, nous, l’espace dans lequel ils agissent.

La classe aléatoirement divisée en deux groupe de 14, les séances commence par un échauffement physique, puis suivent d’autres exercices dans l’espace, propices à entraîner leurs imaginaires, à les rendre plus à l’écoute de leur sensations et de leurs partenaires. L’après midi du lundi et la matinée du lendemain sont consacrées à ces ateliers.