collage des ingrédients

Fanzine

Publié par Alexia Foubert

Journal du projet

On fabrique un fanzine qui décrit le pain qu'on aimerait faire. En partant de ce qu'on connaît, on concocte en même temps qu'on s'interroge. On a déjà franchement envie de mettre la main à la pâte.

Pour l'instant, on s'appuie sur des images de pains classiques : une miche, des baguettes, un pain moulé, auxquels s'ajoutent des pains aux formes abstraites ou bizarres ou inconnues, d'animaux, de personnages, de membres de corps. On s'imagine leurs propriétés (qu'on appelle pouvoirs), on leur donne un nom, avant de se pencher sur le notre. Sur des petits bouts de papier, on dessine la forme du pain qu'on aimerait faire, lui donne un nom, on décrit ses pouvoirs. Tout au long de la semaine, on dessinera sur des petits bouts de papier. On les collera à la fin sur un plus grand, qui sera plié pour faire comme un livret. En attendant, on range nos papiers décorés dans une enveloppe en kraft.

Le lendemain, on se demande ce qu'il faut pour faire du pain. Plusieurs bocaux remplis d'ingrédients sont posés sur une table. Chacun·e son tour, on en enlève ou on en remet un jusqu'à ce qu'il ne reste plus que ceux dont on suppose qu'ils constituent la base de la pâte à pain. Un long débat a lieu à propos de l'huile d'olive. Est-ce qu'on peut mettre des oeufs dans la recette de base ? Est-ce qu'on peut mettre du lait ? Est-ce que ce serait encore du pain ou autre chose ? Pourquoi il y a de la farine blanche et de la moins blanche et une autre encore moins blanche ? Levain, levure, c'est quoi la différence ? Est-ce que ça change quelque chose que le sel soit gros ou normal (c'est-à-dire fin) ? On finit par s'accorder sur une base (levain ou levure + farine blanche ou moins blanche ou encore moins blanche + eau + sel qui est gros). Retours à nos bouts de papiers, qu'on remplit des ingrédients de base. On en choisit aussi d'autres, pour pimper nos pains : curcuma, pépites de chocolats, graines...

Le surlendemain, on parle bande-dessinée : c'est sous cette forme qu'on va décrire la recette du pain qu'on est en train de s'imaginer. On en profite pour se donner des conseils de lecture. On lit des recettes impossibles. On fabrique la notre.

Le dernier jour, on se retrouve face à un papier plutôt grand (A2). Il prend toute la place. On le plie en deux, puis en quatre, puis on fait une fente au milieu. On replie comme un losange, pour finir avec un livre de quatre pages recto-verso. On y colle toutes nos images, on rajoute un fond, une trame. Puis on re-déplie le tout : à l'intérieur, sur la grande surface restée vierge, on s'imagine le contexte dans lequel on aimerait manger ce pain.

Fanzine