écriture de scénario et storyboard de la bande dessinée

deuxième séance - scénario et storyboard

Publié par Claire Duplan

Notre seconde semaine de travail commence...

Je suis heureuse de retrouver la classe de CM2, et les élèves ont hâte de débuter le projet pour de vrai. Mais la bande dessinée est un art qui prend du temps ! Un long travail préparatoire nous attend avant de voir nos planches finies... Cette semaine nous écrivons le scénario de notre histoire, que nous allons découper en cases dans le storyboard, notre brouillon.

 

Scénario

Avant ma venue, les élèves ont fait un exercice d'atelier d'écriture avec la maîtresse afin de s'entraîner à écrire et faire interagir des personnages. Je leur ai proposé de choisir une phrase qui deviendra une réplique de leur dialogue. Les élèves s'amusent à imaginer des dialogues réalistes ou absurdes.

Quand on se retrouve pour notre premier atelier, je leur propose de commencer par écrire l'histoire qu'ils veulent raconter en bande dessinée. Elle doit être courte, avec au moins deux personnages qui parlent.

répliques dialogue
les répliques à utiliser
écriture de scénario
Trouver l'inspiration...

Chacun écrit son scénario. Nous travaillons l'autofiction: il faut partir d'un évènement qu'ils ont vécu et le raconter en modifiant un petit peu (ou beaucoup) la réalité. Chacun choisit une scène de sa vie, et prend des libertés pour la raconter: inventer une chute alternative, ajouter un peu de magie, se dessiner sous la forme d'un animal, d'un monstre ou d'un super-héro... Leurs histoires commencent normalement puis prennent des tournures rocambolesques !

Storyboard

Une fois l'histoire écrite, il faut l'imaginer en images. J'ai imprimé des cases de différentes tailles que les élèves peuvent découper et coller sur leur feuille de brouillon afin de composer la planche. Il faut bien équilibrer sa page et réussir à raconter l'histoire en une seule planche.

cases à découper
le scénario écrit et les cases vides
puzzle de cases
puzzle de cases

Le storyboard est une étape très importante de la bande dessinée car il nous permet d'avoir un aperçu de l'aspect final de la planche. Bien sur, ce n'est qu'un brouillon, alors on dessine des "bonhommes bâtons" et on shématise les formes. On peut décider du nombre de cases nécessaires pour raconter l'histoire, de leurs tailles, et esquisser les personnages. Il faut penser à varier les plans, les cadrages, et laisser de la place pour le texte !

Ce travail préparatoire peut paraître un peu fastidieux aux élèves, car nous procédons par étapes et recommençons plusieurs fois le même dessin. Pour les rassurer, je leur montre la bande dessinée inachevée d'Hergé, Tintin et l'Alph-Art. Nous avons sous les yeux les dialogues écrits d'un côté, et les storyboards de l'artiste de l'autre. L'éditeur a choisi de publier cet ouvrage tel quel pour montrer le processus créatif de l'auteur. Eh oui, même Hergé commençait par faire un brouillon ! Les élèves sont très intéressés par ces planches qui sont restées à l'état de croquis.

une case avec un cartouche
les filles au camping

Quand on est satisfait de la mise en page et du contenu des cases, on peut les coller ! Le storyboard est terminé, ce brouillon sera le modèle pour réaliser la version finale de la planche.

storyboards
les storyboards des élèves

Rendez-vous en avril pour commencer la planche finale !

Juste avant de partir, j'ai photocopié les dessins à l'encre de notre première séance et je les ai collés sur le mur d'un couloir de l'école. Sur ces dessins ils devaient représenter la colère, ça fait un mur plutôt terrifiant!

Toutes les classes viennent admirer leurs œuvres. Les élèves sont contents de voir leurs dessins, et j'ai hâte de continuer le projet avec eux.