L'enfant à l'image / chronique 1

Chronique 1 / Le Breuil

Publié par Cecilia Coquillat Peroni

Les enfants collectionnent des images d'inspiration. Elles racontent des retours dans le passé, des fans, des photos de star.

On imagine des effets de trucage. Un drap tombe du ciel et les enfants sont en dessous.

Dans la rivière il y a des animaux fantastiques avec des requins et des ailes. Dylan propose de tendre un fond vert entre les deux poteaux pour projeter un bois tropical. Sinon on pourrait enlever les maisons du paysage. Gabriel dit qu'on pourrait ajouter Napoléon dans la forêt fantastique, un hippopotame rose qui jongle avec des licornes, un ours brun. 

Quelqu'un se serait infiltré en essayant de fuir des univers différents. "Quand il va traverser la porte, il va se diriger dans la lune."

La séquence de la porte magique "ça veut dire tu rentres dans la salle et tu imagines que t'es dans la jungle". Pendant le tournage on se tourne vers Alycia pour savoir ce qu'on tourne, ce qu'on joue. Le story board indique que les enfants à ce moment-là hallucinent. "Genre on ouvre la porte et on tombe sur un dessin".

Où on en est de notre enquête "c'est quoi la fiction ? "

Le jeu ça se résumerait par "je suis quelqu'un et je peux être n'importe qui."

Collyne dit "la fiction c'est un verbe". La fiction c'est "quelqu'un qui fixe quelque chose". Il y a mésentente, Théo dit qu'on mélange les verbes, que fixer c'est pour une fenêtre par exemple. Collyne dit que dans tous les cas on fixe quelque chose. Nous on pense que c'est vrai. Que les histoires ça accroche, ça fige, ça dessine des contours.

Ana et Cecilia pensent et parlent des reconstitutions historiques, elles n'arrivent pas à imaginer que le passé ça a été réel. Les romains, les dinosaures, etc.

"Batman il existe". Lucie rétorque : "ah bon je peux le croiser dans la rue ?" Théo répond, interdit : "oui sans son déguisement."

Quand on demande "à quoi ça sert de faire un film?", les enfants répondent "plaisir". Collyne, elle nous régale, elle dit "on est les enfants d'aujourd'hui, ça serait bien de parler au monde, dire qu'on veut renouveler la terre de sa pollution qu'elle a". On demande à tous les enfants si iels pensent que dans les histoires on défend des idées. Grand silence.