BAKESSADI ?

Nous allons réinventer le carnaval ensemble, celui qui nous correspond le plus. Nous allons pour cela imaginer notre nouvelle identité, nos costumes, nos mouvements pour notre propre danse.
Nous expliquons d'abord aux enfants ce qu'est la danse, ce qu'est le mouvement. Nous déconstruisons les idées préconçues sur cette discipline. Nous discutons avec iels de ce que représente une compagnie de danse, un groupe d'artistes, et aussi qu'est-ce que l'art pour iels? L'art doit-il être beau.belle ? Pour cela nous effectuons un travail expérimental dans l'idée de trouver des formes plus alternatives, moins normées.
Nous parlons de la mise en place du processus de création, celui de la recherche, de l'expérience pour ensuite arriver à notre forme finale: notre carnaval. Nous discutons du fait que le processus est tout aussi important que notre forme finale.

Nous créons des rituels : l'échauffement, la création de petites chorégraphies collectives, un carnet de bord pour chaque enfant et  des temps de méditation que nous tiendrons tout au long des 5 semaines d'intervention.

Nous faisons des exercices de danse et de théâtre lors de chaque atelier. Nous travaillons aussi sur l’expérience des spectateur·trice·s actif·ive·s et la présence des enfants sur scène. Nous travaillons sur la marche. Nous invitons les enfants à se mettre en scène, seul·e ou en groupe, en confiance.



 

C'est le moment de commencer nos costumes, pour cela, nous réfléchissons ensemble à nos identités individuelles dans le collectif. Nous allons choisir méticuleusement des couleurs pour nos masques, la forme de notre nouveau visage. Est-ce encore un visage ? Où peut-on trouver du tissu, des journaux,  des objets, de la matière pour notre carnaval? Nous abordons donc le recyclage et aussi comment trouver des choses sans les acheter ou encore comment récupérer et savoir utiliser le matériel de seconde main. Les formes des masques sont tous différents mais les couleurs sont les mêmes pour trouver une unité dans le collectif.

Nous travaillons sur la quête d’un nouveau monde avec les enfants. Un combat contre les normes sociales. A travers l’idée de nos rêves, nos histoires, nous écrivons des poèmes, nous dansons notre empathie. Nous réfléchissons lors de chaque atelier à notre carnaval idéal, celui qui inclut tout le monde, ne laisse personne de côté.



 

Nous transmettons la pièce Beste cantate aux enfants, de façon plus accessible pour qu'iels se l'approprient. Il faut apprendre à mémoriser une partition de danse. Nous y ajoutons des moments d'improvisation où les enfants dansent la fête. Comment imaginer une fête ? Comment l'interprêter sur scène ? 


 

Nous avons trouvé une structure et un fond perdu pour faire des photographies. Nous voulons recréer la célèbre photographie de classe avec nos nouvelles identités, pour cela nous déconstruisons les codes sociaux de ces images en prenant des libertés sur les contraintes habituelles.
A la manière de Charle Freger et Rineke Dijkstra, nous leur demandons de fixer l’objectif. Iels sont fier·e·s, sérieux·euses, le corps ancré, iels nous montrent une enfance qui s’émancipe déjà.