Après quelques années d’expérience de comédien et danseur auprès de différents artistes de la scène, notamment R. Cayre (« O », Les Bonnes), T. Escarmant (Encéphaline), T. Niang (Traversées), Guillaume Pons quitte peu à peu le plateau pour nourrir les projets par ses propositions visuelles et parfois sonores. Ces expériences se fondent et se frottent aujourd’hui dans son travail.
Il convoque l’obscurité et explore les tensions d’un clair-obscur dans Matin et soir (Cie des Limbes), Kindertoten Schauspiel et Ricercare (Olivier Dhénin) ou Encore un beau dimanche et Minotaure (La ligne de désir). Chercher la lumière, et voir ce qu’il faut voir, sa sensibilité emmène le spectateur dans un travail rétinien.
Moins discrets et ténus, certains de ses dispositifs jaillissent dans l’espace en un acte franc et organique. Il scénographie les volumes et exploite les mouvements sonores et vibratoires des lampes de PARS et de tubes fluorescents dans Machin la hernie (JP Delore), Minotaure(La Ligne de désir) et Tube (M Monfreux) ou dépose en larsen vidéo les tourments de Sarah Kane dans 4:48 Psychose (Ecrire un mouvement).
C’est avec ces deux derniers chorégraphes, qui proposent dans leurs actions un espace participatif, que sa démarche s’ouvre à l’espace public, hors des boites noires des salles de spectacles. Il collabore alors avec des artistes polymorphes, architectes utopistes, urbanistes ou encore plasticiens et photographes, et participe à des démarches dans l’espace public, des marchés ou place de village, ou encore sur la mémoire d’une cité en voie de disparaitre (Pey Harry, Boulazac/ Bruit du frigo), ou encore mettant en oeuvre des installations vivantes qui convoquent la mémoire des résistants (Sans).