Tshirt donné par le département

Temps de la résidence : vie et écriture

Publié par Laura Sifi

Journal du projet
Cinéma et audiovisuel Sociologie Théâtre scénographie, arts plastiques,
Panneaux dans le village

Le film que je pressens se construit entre la fable et le réalisme. Le maire du village a pour nom Coeur d’Acier, ce détail éveille mon imaginaire. Je commence un inventaire de ces petits détails. Je veux que le film soit dans tout le village, qu'il dépasse l'école et le rythme scolaire.

La fanfare, le club de country, les sapeurs pompiers... 

Mes deux premières semaines sur place me permettent d’éplucher les journaux, de glaner les infos auprès de chacun. On me donne des noms, des mails, des numéros. Je tisse la toile d’un village, avec ses histoires et ses personnages. Les actifs et les cachés.  Il y a ceux qu’on peine à joindre, où il vaut mieux se déplacer, oser braver une barrière, un chien, un bruit de tronçonneuse pour dire “bonjour” et se présenter.

Le village est plein d’associations, je contacte les président.e.s.

Chez Minos (lieu de vente solidaire)  je commence à glaner des costumes et des accessoires. Tel un dogme, je m’oblige à n'imaginer un film qu'avec des objets provenant des villages alentours. Lors des premiers ateliers, nous entamons avec la classe une discussion autour de la fête. Je demande aux élèves ce que leur évoque ce thème et en profite pour les initier au scénario et à l’importance de prendre des notes du quotidien pour cueillir des anecdotes, des légendes ou des histoires de famille. En évoquant des films qu’ils connaissent basés sur une histoire vraie ou un fait divers, ils réalisent qu'un film peut partir de peu et surtout du réel. 

Nous jouons à gonfler des histoires en faisant des tours de tables où chacun ajoute une idée : Par exemple, si on part du moineau enterré dans le cimetière par la grande soeur de Lulu, que se passe-t-il avant, après, ou en parallèle ? Comment, à partir d’un petit fait, il devient possible de bâtir toute une histoire ?