Le carnaval de la fourmi est un projet d’expérimentation avec la représentation théâtrale de l’art cherchant un dialogue entre sculptures, costumes et personnages créant des affinités formelles, plastiques et poétiques. Ayant un esprit de carnaval, ce projet va se matérialiser par un paysage de formes, avec un ensemble de pièces et de décors « vivants » (récréés par les enfants) pour créer un univers onirique à la frontière entre fiction et réalité. Travaillant sur la couleur et les matières, costumes, tableaux mouvants, pièces vivantes et collages s’entrelaceront pour explorer un vrai métissage des formes d’art. Notamment de caractère textile, cette proposition va se développer en conquérant d’autres formes plastiques comme la vidéo ou la photographie permettant de créer des scénarios et des récits multiples. Sollicitant leur imagination et leurs envies les participants seront à la fois inventeurs des formes et acteurs.
Le carnaval de la fourmi est un projet d’expérimentation avec la représentation théâtrale de l’art cherchant un dialogue entre sculptures, costumes et personnages et par extension avec l’accessoire, créant des affinités formelles, plastiques et poétiques. Ce projet va se matérialiser par un paysage de formes, avec un ensemble de pièces et de décors « vivants » (récréés par les enfants) pour créer un univers onirique à la frontière entre fiction et réalité. Costumes, tableaux mouvants, pièces vivantes et collages s’entrelaceront pour explorer un vrai métissage des formes d’art. Notamment de caractère textile, cette proposition va se développer en conquérant d’autres formes plastiques comme la performance, la vidéo ou la photographie permettant de créer des scénarios et des récits multiples. Sollicitant leur imagination et leurs envies pour développer ce projet, les élèves seront à la fois inventeurs des formes et acteurs.
Ce projet va s’alimenter d’univers très divers, partant de références de l’histoire de l’art et de la culture populaire, mais sa référence principale est Le Carnaval d’Arlequin de Joan Miró. Cette peinture surréaliste représente des hallucinations que la faim produisait à l’artiste espagnol. Dans cette peinture, un grand carnaval énigmatique se déroule dans son atelier, ses amis artistes sont déguises en étranges animaux et jouent avec des objets improbables. Un arlequin (probablement Miró) et un automate sont les deux grands protagonistes de cette fête. Ces figures dialoguent dans l’espace du tableau avec des êtres fantastiques ayant des antennes, des moustaches ou des ailes recréant un univers parallèle qui paraît cohabiter avec le réel.
Pour Le carnaval de la fourmi, nous allons créer un espace entre le réel et le délire dans l’esprit de la peinture de Miró, jouant avec le rapport entre sculpture et costume. Le costume peut révéler une identité, une appartenance à un groupe lorsqu’il est porté pour une fonction précise, répondant à des codes culturels. Il est aussi un espace de liberté, une façon de devenir quelqu’un ou quelque chose d’autre. C’est donc ce décalage qui lui donne une nouvelle fonction et qui permet au porteur de jouer avec des codes qui ne sont pas les siens. Le déguisement est magique et ici nous allons jouer avec les codes de l’art, qui sont infinis. Nous allons inventer un nouveau tableau à partir d’expériences collectives, que notre lieu à l’école devienne un genre de carnaval, un lieu magique et festif. Pendant le carnaval, l’ordre établi se perd en faveur d’un chaos éphémère. Nos tableaux vivants seront à la fois sauvages et maîtrisés, artificiels et naturels.
Plusieurs questions artistiques seront posées au cours du projet : Et si les enfants n’étaient d’ailleurs ainsi plus de personnages, mais des oeuvres d’art ? Est-ce que l’on peut devenir juste une forme ? Comment jouer avec le statut même de la représentation ? La transformation donc comme forme trouble où les limites deviennent poreuses. Le déguisement est souvent un jeu d’imitation, mais aussi un support privilégié pour développer l’imaginaire. Comment inventer des formes “autres”, qui ne sont pas connues mais imaginaires, insolites? La complexité de ce projet est de réussir à créer des formes nouvelles, d’éviter de reproduire des formes telles qu’elles existent dans le réel. L’objectif est d’inventer un décor singulier et vivant avec les enfants en nous nourrissant de notre imaginaire de formes connues ; nous allons les interroger et les décaler pour construire des hybrides. Dépasser sa zone de confort pour aller vers l’inconnu, se laisser surprendre par l’autre, par ce qui n’est pas soi, c’est expérimenter l’étrange.
Le travail avec les matières aura une grande importance. Les enfants seront invités à s’emparer des textures, à voir ce qu’elles racontent déjà d’elles-mêmes, à voir comment elles peuvent être transformées selon leurs caractéristiques propres et comment elles peuvent être détournées, agencées, assemblées entre elles, déformées. En ayant un rapport gourmand avec elles, nous créerons des fruits imaginaires, des textures bizarres. Des matériaux divers seront utilisés : tissus, perles, mousse… Ces matières seront greffées à des structures plus rigides pouvant faire des pièces en grand format. Nous jouerons aussi avec des couleurs que nous n’avons pas l’habitude de voir ensemble. Des recherches seront faites en amont avec les enseignants et avec les enfants.
Nous allons aussi récréer des mouvements avec ces formes et décors. Nous créerons des ajouts ou même des prothèses activables par le geste. Une forme étrangère qui prolonge le corps, qui en modifie sa perception, mais aussi son mouvement ou sa démarche. Ces tableaux vivants seront filmés et photographiés. Ces images pourront raconter une journée dans Le carnaval de la fourmi, l’aube, le réveil, la matinée, le buffet du midi, un après-midi amusant, le coucher du soleil et le début de la nuit.
Je souhaite que ce projet pour Création en cours puisse être une réelle expérience de rencontre, de création et d’expérimentation. Avec Le carnaval de la fourmi je souhaite continuer à étendre cette participation d’autres personnes sous d’autres formes dans ma pratique ayant plus loin dans la représentation théâtrale des formes d'art. Dans ce projet existe une transformation complète du participant, celui-ci est caché dans la pièce d'art, à peine discerné. Ce projet permettra aux enfants de voir de près ce qu’est le travail d’un artiste, le processus de création ainsi que de s’épanouir de façon ludique. Il ne s’agit pas uniquement d’un transfert de ma part envers les enfants, mais plutôt d’un échange. Des discussions seront proposées pour échanger avec les participants, afin de les mettre à l’aise et de leur donner envie de participer sans complexe. L'objectif de ce projet est aussi de créer un lieu de partage et de convivialité dans la diversité.
La déambulation entre onirisme et réalité de Le carnaval de la fourmi et le monde esthétique qui apparaît de ce croisement d’expériences plastiques, se veut à la fois l’accomplissement des formes que j’ai explorées précédemment et un nouveau champ d’exploration. Dans ce carnaval je me déguise aussi en prenant le costume de l’arlequin, mais parfois je serais aussi la fourmi. Je me tiens à votre disposition pour vous fournir des éléments plus détaillés concernant ma candidature. Ma recherche reste ouverte à des modifications ou d’autres propositions selon les besoins et l’engagement des participants et la nature du groupe pour mieux adapter le projet. Création en cours est une occasion unique pour développer ce projet dans la durée et m’enrichir au niveau personnel et plastique, tout en créant des liens avec des territoires et des agents locaux.