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Hypomnemata

Un projet de Cléa Di Fabio Marion Fraboulet
Avec :
École publique de Grandrieu - Grandrieu
Création en cours
Design Sociologie Théâtre
Hypomnemata est un projet de design qui interroge la notion de mémoire collective. Nous utilisons les outils de notre discipline pour analyser notre inscription dans le présent et imaginer des supports de mémoires collectives intelligibles, vivants et sensibles.
Qu'est-ce qui nous rassemble ? Comment construire une certaine intelligibilité du présent, à travers des failles poétiques capables d’organiser et de transmettre avec justesse les mémoires et ses différentes couches de montages ?
Notre projet de design invitera les élèves à mêler pratique documentaire, de narration, d'archivage et de design. Ils créeront alors des supports de mémoire aux formes plurielles qui coexisteront dans un rituel de mémoire collective.
Nous nommons notre projet Hypomnemata. Ce mot mystérieux est en fait un terme grec, que l'on peut traduire simplement par « supports de mémoire ». De l'os incisé préhistorique au cloud, en passant par l'imprimerie, la photographie, l'enregistrement sonore, etc., les hypomnemata sont les supports artificiels de la mémoire, sous toutes leurs formes. Ainsi, elles permettent à la fois une extension et une externalisation de notre mémoire. Nous sommes alors en mesure de fixer nos pensées et nos souvenirs, de les organiser, mais aussi de les transmettre. La mémoire ne dépend plus de nos cervelles faillibles et périssables, les hypomnemata sont les véhicules spatio-temporels qui transportent nos pensées et nos savoirs.
 
        Aujourd'hui, les technologies de l'information et de la communication (TIC) sont les nouveaux hypomnemata, opérant une accélération phénoménale du processus d'externalisation de la mémoire. L'ordinateur mondial devient l'hypomnemata maxima, conservant dans les data-centers, une somme incommensurable d'informations et de traçages individuels. C'est un immense monument de mémoires, de traces, de souvenirs, d'informations, que nous alimentons perpétuellement. Ainsi, nous co-construisons une mémoire humaine globale, un cerveau externalisé et commun, qui mémorise tout. On estime qu'en 2020, le volume de nos données à conserver atteindra 36 000 milliards de gigaoctets. C'est l'équivalent de la capacité de stockage d'une pile de DVD qui mesurerait la moitié de la distance qui sépare Mars de la Terre ! Et cette quantité astronomique de données double tous les trois ans. 
        Face à de telles échelles, comment faire émerger de toutes ces informations, des mémoires collectives intelligibles ? Notre cerveau est incapable d'assimiler la masse informationnelle qui nous parvient, nous confions alors aux algorithmes, le classement et l'interprétation de nos traces individuelles. En déléguant la fabrique de nos mémoires aux algorithmes, nous nous dépossédons de la compréhension de nos présents. Nous ne percevons qu'un flux constant d'informations que nous n'avons pas le temps d'assimiler. Comme le souligne avec justesse Marion Zilio dans une interview qu’elle accorde à Libération en juillet 2018 « aujourd’hui, nous sommes dans l’idée d’une archive qui se pense au présent […] de même, le traitement algorithmique de nos données vise la modélisation d’une mémoire du futur. Sur quelles bases se construisent le futur et notre mémoire, si ces archives sont amenées à disparaître ou à être anticipées ? » Notre société se caractérise donc par une relation complexe à la mémoire, porteuse des enjeux politiques, économiques, sociaux et environnementaux de notre temps. Or si nous ne sommes pas en mesure de comprendre nos propres présents, pouvons-nous produire des visions de futurs désirables ? Il s'agirait alors de se réapproprier la construction de nos mémoires collectives, porteuses de nos passés, de nos présents et de nos imaginaires afin d'ouvrir nos avenirs à une multiplicité de scenarii. Comment alors construire une certaine intelligibilité du présent à travers des failles poétiques capables d’organiser avec justesse les mémoires et ses différentes couches de montages ? 
 
        C'est autour de cette question que s'articule le projet Hypomnemata. Nous nous intéressons ici aux formes vivantes des mémoires collectives. Nous sortons du monde numérique pour partir en quête de mémoires situées (dans un lieu : le village, depuis les subjectivités d'un groupe : les élèves).  Sortes de collecteurs de mémoires, nous recueillerons les témoignages des élèves pour les conserver, les partager, les transmettre, composer un commun. Nous utilisons nos compétences de designer (observation, analyse, prospection, formalisation), pour créer des supports de mémoires collectives intelligibles et sensibles. 
        Avec ce projet que nous proposons pour Création en cours, nous inviterons d'abord les élèves à échanger leurs visions et mémoires individuelles du village, avant de les mettre en commun pour en relever les concordances, les mettre en relation : constituer une mémoire collective. Le concept de mémoire collective a été forgé par Maurice Halbwachs en 1925 : "Le cadre social défini par Halbwachs repose sur deux éléments : notre entourage, qui nous aide à nous remémorer les événements et qui leur donnent forme, et les éléments de notre cadre de vie et de notre milieu social. Ces derniers nous aident à organiser la matière première de nos souvenirs en un récit qui a un sens dans ce contexte donné. Selon Halbwachs, la mémoire collective est un répertoire de narrations sur le passé, que partagent les membres d’un groupe – que ce soit la famille, une communauté religieuse ou une nation. Le sociologue souligne qu’il faut éviter de confondre de tels souvenirs communs avec l’histoire au sens scientifique. Car ils ne reflètent pas le passé de manière complète ni fidèle. Ils représentent des images ou des concepts qui sont pertinents pour la représentation du groupe à un moment donné" (Astrid Erll, 2019). La mémoire collective est d’abord transmise par la tradition orale, par les anciens ou les poètes celtes. À l’âge moderne, celui de l’écriture et de l’humanisme, ce sont les lieux de mémoire, traces, récits, images, dates, statues, inscriptions, fêtes, souvenirs mythifiés, commémorations qui forment la mémoire collective. L'enjeu principal de ces formes est de ne pas figer ces mémoires, car dès qu'il y a trace, distance, médiation, on quitte la mémoire pour entrer dans l'histoire.
       Ce qui nous amène à la seconde étape, lors de laquelle il s'agira de penser les formes des supports qui contiendront et transmettront cette mémoire collective. Il n'est pas ici question de figer la mémoire, mais d'imaginer et de construire avec les élèves, des formes dédiées à son partage et à sa transmission. Ainsi, nous choisissons pour format de restitution un rituel de mémoire, qui permettra de croiser de multiples hypomnemata afin que la mémoire soit incarnée en paroles, en musique, en gestes et en objets. Le rituel est alors imaginé comme forme relationnelle, permettant l'instauration d'un nouveau rapport entre les différentes strates de mémoire. Par le rituel articulant paroles, gestes et formes, la mémoire collective s'ancre dans un moment d'expérience multi-sensorielle partagé : elle ne se réduit pas à une forme figée, elle est vivante, performative, sensible et joyeuse.

Hypomnemata

Visite documentée
Visite documentée, collage numérique
Création des hypomnemata (chant)
Création des hypomnemata (chant), collage numérique
Restitution d'une mémoire collective sensible
Restitution d'une mémoire collective sensible, collage numérique
Grandrieu

Lozère

France
Design Rituel Mémoire Mémoire collective Territoire

Localisation du projet

Publié le 2 juin 2019

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01 58 31 11 00

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