Don't you grow up in a hurry

Ce projet a pour point de départ un lit. Plus précisément, un lit d’adolescente. Le lit dans lequel on pleure, on rit, on mange, on dort, on écoute de la musique, on vit. C’est un travail de reconnexion à cette période formatrice de la vie, regardée plus avec dédain ou gêne qu’avec tendresse et considération. Ces recherches ont mené à une exploration de l’intimité relative à cet espace, constructeur d’identité, de rêves, de fantasmes mais aussi catalyseur d’émotions le plus souvent intenses. Le projet a depuis évolué vers un questionnement du mythe de l’adolescent·e, de son ancrage dans la culture populaire en tant que vecteur, à la fois initiateur et récepteur, d’un ultra consumérisme. Un autre rapport mis en lumière est celui au culte de l’image et de la consommation, eux-mêmes protéiformes développant leurs propres rites. La forme de l’autel est un bon moyen de centraliser ces questions, une accumulation d’objets, d’images autour du sanctuaire qu’est le lit.