Josèfa Ntjam est née en 1992 à Metz. Elle vit et travaille à Paris.
Dans son œuvre, elle combine différents médiums, de la vidéo à la lecture performée, en passant par l’installation, le photomontage, l’écriture et la sculpture. Elle croise ainsi les références aux rituels ancestraux, aux explorations de l'espace – extra-atmosphérique – et aux civilisations sous-marines hypothétiques.
Le travail de Josèfa Ntjam utilise des fictions ontologiques et une esthétique transhistorique comme outils pour une pratique d'émancipation, déconstruisant et réinventant le concept d'origine pour favoriser l'émergence de communautés inclusives, processuelles et résilientes.
Intéressée par l’idée de spéculation autour de l’espace, elle élabore depuis plusieurs années un travail de fictions autour de mondes possibles, des alter-futurismes. Josèfa Ntjam nous plonge dans des mondes colorés et oniriques, futuristes, construits à partir de l’accumulation d’éléments disparates, plus ou moins ancrés dans le réel, souvent détournés.
S’inscrivant dans cette jeune génération d’artistes ayant grandi avec le numérique, elle lie dans son travail nouvelles technologies et références aux cultures ancestrales et traditionnelles, principalement africaines, interrogeant par là sa propre identité et ses origines camerounaises.
Son approche du monde est à la fois fictionnelle et poétique, le langage ayant une place importante dans sa pratique artistique. Très inspirée de la science-fiction, Josèfa Ntjam propose dans ses œuvres des mondes utopiques et singuliers, mondes « futuribles » – mondes des futurs possibles. Elle déconstruit et réinvente ainsi les notions de race, de genre, d’espace, de territoire, d’identité, et interroge l’Histoire, la production de ses récits et leur influence sur nos imaginaires.
Josèfa Ntjam a fait ses études à l’École supérieure d’Art et de Design d’Amiens, de l’Institut des Arts et des Cultures de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, et est diplômée de l’École nationale Supérieure d’Art de Bourges et des Beaux-Arts de Paris-Cergy.
Son travail a été présenté en France et à l’international, notamment à l'Institut des Cultures d'Islam (Paris, 2020), au MaMa (Rotterdam, 2020), à la Fondation d'Entreprise Ricard (Paris, 2020), au Hordaland kunstsenter (Bergen, Norvège, 2019), à la Biennale de Lyon 2019, à La Mostra de Givors, à l’Arnolfini – Bristol’s International’s Center for Contemporary Arts (Bristol, Grande-Bretagne, 2019), au GENERATORprojects (Dundee, Écosse, 2019), à la Galerie Paris-Beijing (Paris, 2019), au Zentrale Pratteln (Bâle, Suisse, 2018), au Palais de Tokyo et à Bétonsalon (Paris, 2018).